Ce dimanche, un adolescent a été menacé de mort après avoir publié un tweet humoristique au sujet du pèlerinage à La Mecque. Une boutade qui a rapidement déchaîné la haine de plusieurs musulmans fondamentalistes.
« Ptdr [pété de rire, ndlr] y’a du monde à InZeBoite », a tweeté le jeune Hugo ce week-end, accompagnant ces quelques mots d’une photo de la Kaaba entourée de pèlerins.
L’adolescent faisait référence au jeu télévisé InZeBoite diffusé sur la chaîne Gulli depuis 2007 dans le cadre duquel les vainqueurs d’un questionnaire se retrouvent dans une boîte noire abritant un labyrinthe et des obstacles qu’ils doivent franchir dans un temps imparti.
Ce matin j’ouvre Twitter, première chose que je vois, un gosse de 15 ans qui fait une blague comme on en fait tous tous les jours sur une religion et qui par conséquent se fait menacer de mort, avec adresse et lycée dévoilés.
Il tweete : « Laissez moi en vie »#JeSoutienHugo pic.twitter.com/oiZThe2fHM
— Boris Le Méec (@BorisLeMeec) April 14, 2019
Publiée sur Twitter ce dimanche, la blague du lycéen a immédiatement suscité un déferlement de haine sur la Toile, l’auteur recevant un véritable torrent d’insultes et de menaces de la part de musulmans lui reprochant de manquer de respect envers l’islam.
Les gars sont tarés. pic.twitter.com/ssM0jkckT1
— Ox (@umadrab) April 14, 2019
C’est infini pic.twitter.com/1DjEuhKwd3
— Ox (@umadrab) April 14, 2019
Une dernière rasade de paix et d’amour :
« Respecte notre religion nique la chatte à ta grosse mère la sale pute viens dm je te souleve tes morts batard » pic.twitter.com/JT5OZpWztx— Ox (@umadrab) April 14, 2019
Dépassé par l’ampleur des évènements, l’auteur du tweet humoristique a fini par publier un message d’excuse avant de demander à ceux qui cherchaient à l’intimider de le « laisser en vie »…
De nombreux internautes expriment leur soutien à Hugo
Face à la violence des réactions – certains individus ayant diffusé le nom de l’établissement scolaire que fréquenterait l’adolescent, avant d’appeler les élèves musulmans à le lyncher – de nombreux internautes anonymes ainsi que plusieurs personnages publics ont apporté leur soutien au jeune garçon, le mot-dièse #JesoutiensHugo devenant viral sur Twitter.
« La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n’existe pas. En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi », a écrit Marlène Schiappa.
La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela !
Le blasphème n’existe pas.
En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi.#JeSoutiensHugo
cc @TwitterFrance— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) April 14, 2019
Raphaël Enthoven a également réagi : « Combien faut-il ne pas croire en Dieu pour croire qu’Il/Elle est susceptible ! Et mépriser Sa puissance pour vouloir Le/La défendre ! Le problème des intégristes n’est pas la foi, mais l’impiété. S’ils croyaient vraiment en Dieu, ils se moqueraient des rires. »
Combien faut-il ne pas croire en Dieu pour croire qu’Il/Elle est susceptible !
Et mépriser Sa puissance pour vouloir Le/La défendre !
Le problème des intégristes n’est pas la foi, mais l’impiété.
S’ils croyaient vraiment en Dieu, ils se moqueraient des rires. #JeSoutiensHugo— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) April 14, 2019
Nouveau secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O a lui aussi condamné les insultes et les menaces adressées au jeune Hugo : « La foi des intégristes est bien fragile pour se sentir menacée par l’ironie d’un adolescent. Je rappelle que le cyber-harcèlement est puni par la loi. »
La foi des intégristes est bien fragile pour se sentir menacée par l’ironie d’un adolescent. Je rappelle que le cyber-harcèlement est puni par la loi. #JeSoutiensHugo https://t.co/dBCQQRjMfM
— cedric_o (@cedric_o) April 14, 2019
Des internautes se présentant comme musulmans n’ont pas non plus hésité à prendre la défense de l’adolescent.
Hugo tu as sans aucun doute froissé des croyants mais en aucun cas tu n’as fait quoi que soit de reprehensible c’est de l’humour moi je suis musulmane et j’ai bien rigolé de ton tweet..je suis convaincu que tu ne risques rien car les lâches qui te menacent sont des pisseurs…
— Nassera Du pont (@posecafes) April 14, 2019
Je suis musulmane et, sincèrement j’ai trouvé ça marrant. Pas de soucis pour moi …
— Nourel Boumedienne (@BNourel) April 14, 2019
Les comptes des utilisateurs menaçants signalés sur Pharos
Suite aux menaces proférées à l’encontre du lycéen, la plateforme Pharos – un dispositif mis en place par la Direction centrale de la police judiciaire qui permet de signaler les faits délictueux commis sur Internet – a reçu de nombreux signalements
Puni par la loi depuis cet été, le cyber-harcèlement constitue un délit passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. En cas de circonstances aggravantes – la victime est un mineur de 15 ans ou une personne vulnérable, elle a subi un harcèlement entraînant une incapacité totale de travail, etc. –, la peine encourue peut être portée à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.