Si les médias sociaux peuvent rassembler les gens, ils peuvent aussi être un lieu difficile pour les adolescents qui sont victimes de cyberintimidation, comme ce fut le cas pour un garçon malaisien de Kuala Lumpur qui a publié une photo de lui essayant d’avoir l’air chouette à côté d’une voiture de sport coûteuse.
Le jeune faisait ce que les adolescents font le mieux : s’amuser, et c’était assez innocent. Lorsqu’il l’a affichée sur Instagram, il a reçu beaucoup de commentaires admiratifs d’utilisateurs de médias sociaux qui se demandaient comment un si jeune garçon pouvait se permettre une voiture comme celle-là.
Pourtant, le vrai propriétaire de la voiture, la beauté Raja Nur Marisa (Marisalerose sur Twitter), passionnée de course automobile, a vu le billet. Elle l’a retweeté, en expliquant :
« Bizarre un gamin avec ma voiture, ça ne me dérange pas, mais regardez son commentaire : 🙂 , frère. »
Voici l’adorable commentaire :
« Toujours se surpasser. »
Raja Nur n’a pas eu de ressentiment envers le garçon, mais de manière inattendue, son message sur les médias sociaux, qui a permis de rétablir la vérité sur la voiture, a déclenché une tempête de commentaires négatifs se moquant de l’adolescent. Les premiers éloges se sont transformés en raillerie, car on s’est aperçu qu’il faisait croire qu’il était le propriétaire de la voiture.
Alors que les commentaires inondaient les comptes de médias sociaux du garçon, Raja Nur s’est rapidement portée à sa défense sur Twitter. « Les gars, pourquoi critiquer le garçon, il n’a rien fait de mal, il est encore jeune », a-t-elle écrit. « Je ne me soucie même pas de son commentaire. » Mais les attaques continuaient et Raja Nur a senti qu’elle devait faire quelque chose de plus radical pour soutenir l’adolescent qui avait été battu en ligne.
Elle l’a contacté via les médias sociaux, puis elle est allée le retrouver pour une autre séance de photos avec la voiture. En plus d’afficher la photo amicale des deux jeunes sur Instagram, Raja Nur a également appelé les gens à cesser de l’intimider. Elle a décrit comment elle s’est réveillée et s’est inquiétée du harcèlement auquel l’adolescent était confronté sur Internet.
Même si c’est en ligne qu’il a été traité, elle a évoqué ce qui se passerait probablement si des élèves plus âgés de son école le découvraient. Elle a demandé à tous ceux qui l’avaient critiqué : « Pensez-vous parfois [aux conséquences] lorsque vous laissez des commentaires négatifs à quelqu’un ? Comment cela les affecte-t-il ? »
Elle a ajouté :
« Je faisais des trucs stupides à cet âge aussi. J’ai fait tellement de choses que je regrette et que j’aurais préféré ne pas faire, j’ai appris. Tôt ou tard, il va le réaliser aussi et être une bien meilleure personne, ce dont il a besoin c’est du temps pour passer par les mêmes cheminements que les enfants normaux de son âge. Le plus important, c’est que je ne veux pas qu’il ait des souvenirs amers de cet âge, surtout si c’est à cause de moi. Je peux faire tant d’erreurs, mais je ne me pardonnerai jamais si j’ai fait un impair qui affecterait les autres. »
Elle a compati :
« Je me souviens de ce que je ressentais quand les gens se moquaient de moi à l’école, personne n’était là pour moi et puisque je peux faire une différence pour ce gamin, c’est pourquoi j’ai choisi de faire ce qui est le mieux pour lui. »
Heureusement, la poussée d’empathie de Raja Nur a eu un effet et a permis de renverser la situation. Après son plaidoyer, elle a reçu de nombreux commentaires positifs de la part de personnes de toute l’Asie du Sud-Est et du monde entier. Au moment où elle prenait congé, elle a encouragé davantage de personnes à avoir un impact plus positif :
« J’espère que quand vous aurez la chance de pouvoir améliorer la vie de quelqu’un, vous la saisirez aussi. »
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