INTERNATIONAL

L’ancien président ukrainien ne se présente pas au test du détecteur de mensonges exigé par le tribunal

octobre 2, 2019 21:28, Last Updated: octobre 4, 2019 18:52
By

L’ancien président ukrainien Petro Poroshenko, qui a travaillé en étroite collaboration avec l’ancien vice-président américain Joe Biden, ne s’est pas présenté à un test de détecteur de mensonges qu’un tribunal avait approuvé.

M. Porochenko s’est fait dire par un tribunal dans une affaire d’évasion fiscale d’aller à l’Institut de recherche médico-légale de Kiev le mardi 1er octobre pour passer le test du détecteur de mensonges, mais ne s’est pas présenté.

Un représentant de l’institut, Yuriy Irkhin, a déclaré aux journalistes que le test était prévu dans la matinée et que M. Porochenko avait fait faux-bond, a rapporté Radio Free Europe. L’ordonnance du tribunal a été rendue en août.

M. Porochenko avait dit précédemment aux journalistes qu’il passerait le test, mais pas à l’institut. Il voulait que le test soit effectué à la chaîne de télévision Pryamiy, dit-il, parce qu’il n’a pas confiance dans l’agence gouvernementale pour les enquêtes.

Y. Irkhin a déclaré mardi qu’il ne serait pas possible de faire un test de détecteur de mensonges en direct dans le studio.

« Malheureusement, l’examen médico-légal exclut les retransmissions en direct. Nous parlons de médecine légale, mais une émission en direct est une émission de télévision », a dit Yuriy Irkhin.

M. Porochenko a récemment été cité comme témoin dans une affaire d’évasion fiscale impliquant la vente de Pryamiy.

Selon la station de radio, M. Poroshenko a bénéficié d’une importante couverture médiatique sur Pryamiy alors qu’il se présentait pour une réélection plus tôt cette année.

Igor Golovan, avocat de l’ancien président ukrainien Petro Porochenko, appelé à être interrogé comme témoin dans un cas d’évasion fiscale, s’adresse aux médias à Kiev le 3 septembre 2019. (Sergei Supinsky/AFP/Getty Images)
L’ancien président ukrainien et actuel dirigeant du Parti européen de la solidarité, Petro Poroshenko, quitte le Bureau d’enquête de l’État à Kiev le 12 août 2019, après avoir été interrogé comme témoin dans une affaire d’évasion fiscale possible lors de l’achat de la chaîne de télévision Pryamyi. (Sergei Supinsky/AFP/Getty Images)

Affidavit

L’année dernière, M. Biden a déclaré que lorsqu’il était vice-président en 2016, il s’était rendu en Ukraine et avait menacé de retenir un milliard de dollars d’aide à moins que le pays, qui était dirigé par M. Porochenko à l’époque, ne destitue son principal procureur, Viktor Shokin.

« J’ai dit : ‘Tu n’auras pas le milliard.’ Je devais partir de là six heures plus tard, je crois. [Alors] je les ai regardés et j’ai dit : ‘Je pars dans six heures. Si le procureur n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent.’ Eh bien, fils de[juron]. Il s’est fait virer », s’est rappelé Joe Biden lors d’un événement en 2018.

M. Shokin a déclaré sous serment écrit, publié récemment, que M. Poroshenko est venu à lui à plusieurs reprises et lui a demandé d’arrêter d’enquêter sur Burisma, une société énergétique. Hunter Biden, le fils de Joe Biden, a siégé au conseil d’administration de Burisma de 2014 à 2019.

Lorsque M. Shokin a refusé d’abandonner l’enquête, M. Poroshenko lui a demandé de démissionner, citant la menace de Joe Biden.

« Dans mes conversations avec M. Poroshenko à l’époque, il a insisté pour que je mette fin à mes enquêtes sur Burisma. Voyant que je ne le ferais pas, il a dit que les États-Unis (via Biden) refusaient de libérer le milliard de dollars promis à l’Ukraine. Il a dit qu’il n’avait pas le choix », a écrit M. Shokin.

« La vérité, c’est que j’ai été expulsé parce que je dirigeais une vaste enquête de corruption sur Burisma Holdings, une société de gaz naturel active en Ukraine, et que le fils de Joe Biden, Hunter Biden, était membre du conseil d’administration. »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER