Selon un rapport publié cette semaine, Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI aurait été blessé dans un raid aérien, le mois dernier. Le dirigeant du groupe terroriste serait un ancien professeur de physique de Mossoul.
Hisham al-Hashimi, conseiller du gouvernement irakien a confié à Newsweek que al-Baghdadi, le «calife» de l’État Islamique en Irak et en Syrie, a été blessé en mars dernier, et qu’il n’assure plus le commandement des opérations quotidiennes du groupe.
Le chef actuel de l’EI est Abou Alaa Afri, qui devient ainsi le personnage le plus important du groupe.
«Suite à la blessure de Baghdadi, il [Afri] a commencé à diriger Daesh [État Islamique en arabe] avec l’aide de responsables d’autres sections», explique al-Hashimi. «Si Baghdadi meurt, c’est lui qui se retrouvera à la tête de Daesh».
Afri mènerait actuellement des opérations dans la région d’Al-Hadar à Mossoul.
«Clairement – il a plus d’envergure, et d’intelligence, sans parler de ses meilleures relations. C’est un bon orateur, doté d’un fort charisme», ajoute le conseiller. «Les dirigeants de Daesh trouvent tous qu’il a beaucoup de sagesse djihadiste et une bonne capacité à gérer les hommes.»
On ne sait pas grand-chose sur Afri, à part les quelques détails fournis par al-Hashimi.
«C’est un ancien professeur de physique de Tal Afar [ville irakienne du nord-ouest] à Ninive, il a publié des dizaines d’ouvrages et d’études religieuses (charia) personnelles», révèle-t-il. «C’est aussi un disciple d’Abu Musab al-Suri [éminent érudit de djihadiste]».
En 2010, après l’élimination de plusieurs responsables opérationnels d’al-Qaïda, Oussama ben Laden avait choisi Afri pour prendre la tête d’al-Qaïda en Irak, jetant ce qui deviendra finalement les bases de l’État Islamique dans le pays. On le soupçonne aussi d’être allé en Afghanistan en 1998 avant de devenir un membre éminent d’al-Qaïda.
Selon Der Spiegel, le rapport est apparu quelques jours après la révélation qu’un ancien officier des renseignements de l’ex-dictateur irakien Saddam Hussein était devenu le cerveau derrière la montée de l’EI au nord de la Syrie.
Un homme du nom de Samir Abd Mohammed al-Khalifa, aussi connu sous le nom de Haji Bakr, serait l’instigateur d’un plan méticuleux visant à prendre le contrôle du nord de la Syrie en utilisant des stratégies qu’il employait lorsqu’il servait sous Saddam Hussein: surveillances, espionnages, assassinats et enlèvements. D’après le rapport, «ce que Bakr a mis sur papier, page après page, avec un organigramme décrivant soigneusement les responsabilités individuelles, n’était rien de moins qu’un plan d’attaque».
Et d’ajouter: «Ce n’était pas un manifeste religieux, mais un plan technique précis pour l’établissement d’un État islamique du renseignement – un califat géré par une organisation qui ressemble à la tristement célèbre Stasi, l’agence nationale du renseignement de l’Allemagne de l’Est».
Version originale: ISIS: New Leader is a Former Physics Teacher Favored by Osama bin Laden
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