Un assistante maternelle condamnée après avoir laissé deux bébés seuls chez elle pour faire du shopping

Par Suzanne Durand
24 septembre 2019 12:03 Mis à jour: 24 septembre 2019 12:03

L’assistante maternelle s’était absentée pour faire du shopping en laissant deux bébés sans surveillance chez elle. Elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.

Selon Le Parisien, lundi, Émilie, une assistante maternelle de Seine-et-Marne, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis avec interdiction d’exercer pendant cinq ans et 1 000 euros de dommages et intérêts pour chaque enfant et chaque maman et autant en frais de justice.

Les faits datent de janvier dernier. Cette assistante maternelle décrète de se rendre dans un centre commercial à 45 minutes de chez elle en voiture, pour y faire du shopping. Elle quitte son appartement en laissant deux bébés, Élio, dix mois, et Nathan, deux ans et demi, sans surveillance.

Vers 10h30, la grand-mère d’Élio aperçoit la nounou sans enfant. Elle téléphone immédiatement à sa fille. La mère du bébé de 10 mois appelle l’assistante qui lui assure que tout va bien. Elle rentre chez elle.

« J’ai pas réfléchi »

« Ce matin-là, les enfants dormaient. J’ai pas réfléchi. Je suis partie vers 9h/9h30 et je suis rentrée à 11h30 », déclare la femme âgée de 34 ans lors de son audition.

« Elle a nié les faits pendant trois semaines, jusqu’à son audition devant la police », précise le père de l’enfant.

Mais ce n’est pas tout. De leur côté, les parents de Nathan découvrent également que la nounou n’avait pas déclaré la garde de l’enfant aux services de Protection Maternelle et Infantile de Seine-et-Marne.

Laetitia, la maman de Nathan, est perplexe : « D’habitude, mon fils ne dort pas le matin. Et j’ignorais qu’il n’était pas déclaré. Aujourd’hui, il a toujours peur d’être seul ».

« J’ai honte de moi »

En sanglotant, Émilie souligne : « J’ai honte de moi. J’étais totalement perdue, je suis assistante maternelle depuis treize ans et demi. J’exerce mon métier avec passion, je n’ai jamais eu de soucis. Je suis incapable de faire du mal à un enfant ».

La trentenaire est suivie par un psychologue depuis février dernier et effectue une formation de secrétaire médicale. Elle a demandé à ce que sa condamnation ne soit pas mentionnée dans le volet B2 de son casier judiciaire. Les juges ont refusé en attendant qu’elle finisse ses études.

« La justice a été rendue. Elle ne pourra plus exercer. Cela servira d’exemples à d’autres », se rassurent les mamans.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.