Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, un astéroïde a illuminé le ciel sibérien et ébloui de nombreux témoins. Un évènement qui laisse quand même quelques sueurs froides, puisque l’objet céleste, d’une taille modeste, n’a été repéré que douze heures avant son impact, précise l’agence spatiale européenne (ESA).
Il a clairement surpris tout le monde. Mardi 3 décembre aux alentours de 23h15, un petit astéroïde s’est consumé dans le ciel sibérien avant de toucher le sol de la région de Yakoutie, en Russie, offrant ainsi un joli spectacle à ceux qui étaient encore réveillés. L’objet céleste, nommé COWEPC5 dans la précipitation, avait une taille qui avoisinait les 70 centimètres. Petite frayeur cependant, il n’a été repéré que 12 heures avant son impact, selon l’Agence spatiale européenne.
☄️ Asteroid #C0WEPC5 (temporary designation) entered Earth’s atmosphere at 16:15 UTC/17:15 CET, creating a fireball over Yakutia witnessed by people in the region.
The object was discovered roughly 12 hours ago and is thought to have been around 70 cm across.
Thanks to… https://t.co/ohya9xsEak
— European Space Agency (@esa) December 3, 2024
Par chance, ce visiteur impoli n’a provoqué aucun dégât matériel notable, bien que l’agence spatiale russe l’ait un temps qualifié de « potentiellement dangereux ». « Il fera sombre au-dessus du site d’impact et, à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, il y aura une boule de feu très impressionnante et très brillante dans le ciel », avait expliqué au site scientifique NewScientist Alan Fitzsimmons, un astronome britannique, peu de temps avant son arrivée.
Même si sa taille n’était pas digne d’un Blockbuster à frisson, l’astéroïde est loin d’être passé inaperçu, en témoigne les nombreuses vidéos enregistrées par les habitants d’Olekminsk qui ont partagé l’entrée en scène de C0WEPC5, sur les réseaux sociaux.
A small asteroid was visible in northern Siberia on Tuesday as it closed in on its collision course with Earth.
It’s the first of two expected asteroid fly-bys this week.
Read more: https://t.co/BTwVFy66mN pic.twitter.com/NCI9J0klsr
— ABC News (@ABC) December 3, 2024
The first videos of the #asteroid #C0WEPC5 entry in #Russia are coming out on @telegram . It appears to be very similar to previous asteroid entires (2022 WJ, 2023 CX1, 2024 BX1). Lots of fragments at the end, it probably dropped some rocks in a remote forested area. pic.twitter.com/LnVyTMA7oO
— Denis Vida (@meteordoc) December 3, 2024
Cet évènement rappelle un précédent plus effrayant, celui de Tcheliabinsk en 2013. Cette année-là, une grosse météorite de 20 mètres avait explosé dans l’atmosphère au-dessus de la Russie, provoquant des milliers de blessés et d’importants dégâts matériels. À noter que l’impact de COWEPC5 aurait pu sérieusement affecter une zone habitée.
Si l’objet céleste avait été d’une plus grande taille, il aurait probablement pu être repéré en amont, et aurait pu être contré grâce, notamment, au programme DART. Ce programme, testé en 2022, consistait à faire entrer en collision une sonde contre un astéroïde de 160 mètres de diamètre, Dimorphos, se trouvant à 11 millions de km de la Terre, dans le but de dévier sa course.
Mieux prévoir l’arrivée des corps rocheux spatiaux
La détection par les télescopes terrestres et spatiaux des objets célestes de petite taille est rendue difficile par leurs trajectoires imprévisibles et par leur faible luminosité. De ce fait, les météorites du calibre de COWEPC5 sont souvent localisées tardivement, voire pas du tout.
Comme le rapporte Citizenpost, environ 60% des petits objets proches de la Terre restent non identifiés, une véritable menace invisible pour les zones densément peuplées. Afin d’améliorer leur détection, l’ESA et la NASA coopèrent. Des programmes comme ATLAS et NEOMIR visent en particulier ceux qui se cachent derrière le Soleil, quasiment impossible à repérer depuis la Terre.
Même si elles ne représentent pas un danger global, les météorites de la taille de COWEPC5 peuvent causer des explosions atmosphériques significatives. Pour rappel, l’explosion de Tcheliabinsk avait généré une onde de choc qui avait fait voler en éclats tout un tas de fenêtres dans un rayon de plusieurs kilomètres.
Ce rocher spatial inopiné, qui n’a fort heureusement blessé personne, est un rappel du retard des technologies de détection et de prévention (télescopes automatisés, satellites spécialisés…). Comme le souligne un rapport de 2023 publié par l’Union astronomique internationale, « il reste encore beaucoup à faire pour cartographier efficacement les objets célestes de petite taille ».
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