EUROPE

Un automobiliste suisse écope d’une amende de 115.000 euros pour avoir trop collé le véhicule devant lui

septembre 13, 2024 15:29, Last Updated: septembre 13, 2024 15:29
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Un automobiliste suisse a écopé d’une amende salée de 115.000 euros pour avoir collé de trop près le véhicule qui se trouvait devant lui, sur l’autoroute A1.

Au volant de sa BMW Série 5, un avocat suisse roulant sur l’autoroute A1 en direction de Zurich n’a pas respecté les distances de sécurité avec le véhicule se trouvant devant lui, ainsi que le relate le quotidien suisse Aargauer Zeitung. Pour ces faits, qui se sont déroulés en mars 2023, l’homme de 58 ans écope aujourd’hui d’une lourde amende, calculée en fonction de ses revenus.

Entre « huit et douze mètres » du véhicule devant lui

Au moment des faits, l’automobiliste condamné a roulé, sur environ 2,4 km, à une distance de huit à douze mètres du véhicule qu’il suivait, sa vitesse étant comprise entre 110 et 120 km/h.

Le procureur a estimé que par son comportement, l’accusé avait causé un grave danger pour la sécurité d’autrui, le risque d’accident étant élevé. Le tribunal l’a donc condamné à une amende de 108.500 francs suisses, ce qui équivaut à un peu plus de 115.000 euros.

Cette amende a été calculée en fonction du revenu net de cet avocat, qui gagne, selon le tribunal, 1,7 million de francs suisses par an (soit plus d’1,8 million d’euros). S’il doit effectivement payer 10.000 francs suisses (environ 10.700 euros), il peut en revanche être dispensé de régler l’amende « conditionnelle » de 95.500 francs. Mais pour cela, il ne doit pas commettre d’infraction similaire au cours des deux prochaines années.

L’automobiliste a contesté cette peine

L’homme condamné a contesté cette peine devant la Haute Cour, remettant en cause le calcul de la distance de sécurité entre lui et le véhicule qu’il suivait, et soutenant par ailleurs que les policiers ayant observé et filmé la scène ne l’avaient pas bien informé de ses droits. Un point que la Haute Cour en question a contredit. Cette dernière a affirmé que l’accusé avait très bien été informé de ses droits, conformément à la procédure qu’il avait signée.

La Haute Cour a également insisté sur le fait qu’en raison des vitesses élevées des automobilistes circulant sur l’autoroute, même de petites erreurs de conduite pouvaient entraîner des accidents aux conséquences fatales.

De plus, le fait que sa BMW soit « équipée de freins de sport ou de course et permet une réponse rapide et efficace » n’a aucun impact sur son temps de réaction de freinage, a enfin estimé le tribunal.

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