Un train de la Norfolk Southern a déraillé à Springfield, dans l’Ohio, samedi.
Dans un message sur Facebook, l’Agence de gestion des urgences du comté de Clark a demandé aux habitants situés dans un rayon de 300 mètres de l’incident de rester à l’abri « pour plus de sûreté ». Cet ordre a été levé plus tard dans un autre message sur Facebook à 2h15 du matin le dimanche.
Le déraillement a eu lieu non loin de la route Ohio 41, près du Prime Ohio Business Park, selon l’agence, qui a demandé à tous les habitants qui ont besoin d’emprunter cette route de « trouver des itinéraires alternatifs ».
Les premiers intervenants ont confirmé qu’aucune matière dangereuse n’a été trouvée.
Environ 20 des 212 wagons ont déraillé. Quatre camions‑citernes contenaient des matières non dangereuses – deux contenaient une petite quantité de Fluide d’échappement diesel et les deux autres, de petites quantités de solution aqueuse de polyacrylamide.
Le Springfield Twp. Fire Department et l’équipe du Clark County Hazmat se sont rapidement rendus sur les lieux.
Selon eux, personne n’a été blessé et ce déraillement ne présente aucun risque pour la santé publique.
La Norfolk Southern, le Clark County Hazmat et l’ Environmental Protection Agency (EPA) de l’Ohio ont tous les trois dépéché des équipes indépendantes pour examiner le site.
Selon l’EPA, le déraillement n’a pas eu lieu dans une zone proche d’une source d’eau protégée. De ce fait, l’agence considère qu’il n’y a aucun risque pour les systèmes d’eau publics ou les puits environnants.
Plus de 1500 habitants du comté de Clark ont été privés d’électricité, car en déraillant le train a fait tomber quelques lignes électriques.
AU soir de l’incident, à 20h50, l’Agence de gestion des urgences du comté de Clark déclarait : « On ne sait pas combien de temps il faudra avant que le courant soit rétabli pour les habitants des environs ».
Ohio Edison travaille à rétablir le courant dans la région.
Déraillement d’un train à East Palestine
Le déraillement de Springfield survient environ un mois après le déraillement d’un autre train exploité par la Norfolk Southern à East Palestine, également dans l’Ohio.
Le train transportait 115.580 gallons de chlorure de vinyle dans cinq wagons [env. 437.000 litres]. Cette substance est un cancérigène connu et est hautement inflammable. Elle est utilisée pour fabriquer des tuyaux en PVC et d’autres produits. Le National Cancer Institute note que cette substance est associé à des cancers du cerveau, des poumons, du sang, du système lymphatique et du foie. Les équipes ont brûlé les produits chimiques dans le cadre d’une « libération contrôlée » le 6 février, par crainte que le chlorure de vinyle n’explose.
Le mouvement a créé un panache de fumée sombre de diverses matières toxiques qui s’est répandu sur la ville.
PHOTO
Les autorités fédérales et de l’État ont affirmé à plusieurs reprises que les personnes évacuées pouvaient retourner dans la région en toute sécurité. Les analyses de l’air dans la ville et à l’intérieur de centaines de maisons n’ont pas détecté de niveaux inquiétants de contaminants. L’État a déclaré que le système municipal local d’eau potable était sûr, et que de l’eau en bouteille était disponible pour ceux qui avaient des puits.
Mais les locaux étaient inquiets, signalant des maladies inhabituelles, des animaux morts, des poulets, des renards, des chats, des poissons dans les cours, etc.
Le 10 février, l’EPA a informé la Norfolk Southern qu’au moins quatre autres produits chimiques potentiellement dangereux avaient été trouvés dans l’air, le sol ou l’eau entourant le site de l’accident ferroviaire. Il s’agissait d’éther monobutylique d’éthylène glycol, d’acrylate d’éthylhexyle, d’isobutylène et d’acrylate de butyle.
Murray McBride, spécialiste des sols et des cultures à l’université Cornell, a déclaré que le chlorure de vinyle se serait décomposé et dissipé dans l’air en un jour ou deux, mais qu’il pouvait persister dans le sol et l’eau. Dans un article publié le 15 février, il a conseillé aux agriculteurs et aux habitants proches de l’accident de tester leur sol et leur eau.
« Le chlorure de vinyle est très mobile dans les sols et l’eau et peut persister pendant des années dans les eaux souterraines », a déclaré M. McBride.
« Il est conseillé aux agriculteurs et aux autres habitants de cette zone de tester leurs puits au cours des prochains mois au moins pour la présence des produits chimiques déversés, y compris le chlorure de vinyle, afin de protéger la santé des humains et du bétail.
« Étant donné que la combustion du chlorure de vinyle qui a résulté de l’accident peut avoir créé des dioxines hautement toxiques, les sols de surface situés sous le vent du site de déversement devraient être testés pour détecter la présence de dioxines, en particulier là où sont cultivées des denrées alimentaires. »
Les dioxines sont un groupe de composés chimiquement proches qui sont hautement toxiques. L’Organisation mondiale de la santé qualifie les dioxines de polluants environnementaux qui « peuvent causer des problèmes de reproduction et de développement, endommager le système immunitaire, interférer avec les hormones et provoquer des cancers ». Les dioxines sont créées involontairement, principalement en tant que sous‑produits des processus de fabrication industrielle. Mais elles peuvent aussi résulter de processus naturels tels que les éruptions volcaniques et les feux de forêt, a déclaré l’OMS.
Le 2 mars, l’EPA a ordonné (pdf) à la Norfolk Southern de commencer à tester la zone du site de l’accident pour détecter la présence de dioxines.
« Si des dioxines sont trouvées dans la zone, notamment à East Palestine, l’EPA partagera l’information avec le public, déterminera si le niveau de contaminants trouvé pose un risque
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
