Avocat chevronné, Michel Amas a décidé de pousser un véritable « coup de gueule » contre les magistrats et les services de l’État en charge de la protection des mineurs en dénonçant les placements abusifs dont seraient victimes plusieurs enfants.
Membre du barreau de Marseille, Michel Amas traite des dossiers en lien avec le droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine, le droit pénal, le droit du dommage corporel, le droit des sociétés et le droit des affaires.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook le 15 juillet et intitulée « Coup de gueule », il dénonce les dysfonctionnements de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) – un service public présent dans chaque département et dont la mission consiste en principe à venir en aide aux enfants et à leurs familles via des actions de prévention ou de protection.
L’ASE intervient notamment dans le cadre des procédures de placement des mineurs en signalant au procureur de la République ou au juge des enfants les cas préoccupants portés à sa connaissance. Elle oriente également les enfants ayant fait l’objet d’une mesure de placement vers des foyers relevant de l’ASE ou des familles d’accueil agréées.
« J’interviens depuis plusieurs mois sur des dossiers d’enfants placés et avec certains de mes confrères, nous avons commencé à dénoncer ce qui se passe dans le secret des bureaux des juges pour enfants », explique Michel Amas. « Ce sont des audiences à huit clos, il n’y a pas de public, pas de journaliste, il n’y a personne. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent et surtout, n’importe quoi », poursuit l’avocat. « On va dénoncer des dossiers, sans donner le nom des gens, pour que vous sachiez ce qui se passe et que vous puissiez faire écho et vous battre avec nous », ajoute-t-il.
« Rien n’est plus violent qu’une audience d’un juge pour enfants »
Et Michel Amas de donner un exemple auquel il a été confronté récemment : « Un homme roule avec sa femme, ils ont un accident et elle meurt. Ils ont quatre enfants. Le mari est dans un état de grande souffrance et au bout de quelques semaines, les enfants commencent à arriver un peu en retard à l’école. L’Aide sociale à l’enfance (ASE) intervient et les enfants sont placés dans quatre lieux différents. »
« Au lieu de lui accorder une assistante sociale, au lieu de l’aider, au lieu de lui tendre la main, on lui a pris tous les enfants. Au bout de quelques mois, la mesure est renouvelée », s’indigne le membre du barreau de Marseille.
« Au cours d’une audience, j’ai entendu les gens de l’Aide sociale à l’enfance dire que tout se passait très bien, que les enfants s’intégraient, qu’ils avaient de bonnes notes. Nous leur avons fait remarquer qu’ils avaient oublié de préciser qu’il y avait eu deux agressions sexuelles – dont une qui fait actuellement l’objet d’une instruction – et que l’un des enfants avait dû être retiré de l’école pour harcèlement. Ils n’ont pas dit non plus qu’il y avait eu sept fugues », observe l’avocat.
« Sept fugues, ça veut dire que cela ne marche pas, que c’est un échec. Et quant on leur fait remarquer que c’est un échec, ils sourient. Ils nous regardent avec un mépris, une morgue qui n’ont aucun équivalent dans tout ce que j’ai vécu en 25 ans de carrière. Rien n’est plus violent qu’une audience d’un juge pour enfants. On ne peut pas laisser ces gens souffrir comme ils souffrent actuellement », conclut Michel Amas en demandant aux internautes de relayer son témoignage. Ce vendredi, la vidéo avait déjà été vue plus d’un million de fois.
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