Un conducteur de Saint-Étienne a remporté mercredi le « Bus d’or », qui récompense le meilleur conducteur de France, a annoncé l’organisateur, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTPF, ex UTP).
À l’issue de trois jours d’épreuves à Paris, Bruno Herbin, conducteur de tram sur le réseau Transdev de Saint-Étienne (Loire), s’est imposé devant le Lillois Tanguy Baptiste et le Calaisien Maxime Malbaut.
55 conducteurs (dont cinq femmes) venus de toute la France se sont d’abord départagés mardi lors d’épreuves d’habileté et de précision sur piste fermée, au volant de bus de la RATP.
Mercredi matin, dix finalistes se sont affrontés à Paris sur quelques kilomètres de la ligne 28 de la RATP, en traversant les beaux quartiers à l’heure de pointe, de Montparnasse aux Champs-Élysées.
Chaque conducteur était accompagné du titulaire de la ligne, chargé de lui montrer le chemin, pendant que des « clients mystère » notaient sa conduite comme son comportement avec les clients.
« Gaffe au croisement, ils aiment bien te couper la voie, les taxis, comme les VTC, les scooters, les vélos », avait prévenu la conductrice qui accompagnait le vainqueur. « Ici c’est la loi du plus fort », s’exclamait dans un autre bus Sonia Vanderbanck, conductrice de 53 ans.
« Je m’attendais à (un parcours) plus technique, plus fréquenté », a témoigné Stéphane Morel, 45 ans, conducteur à Creil (Oise), très ému d’avoir été sélectionné, et arrivé quatrième.
Chauffeur, un métier en manque de personnel
Ce concours biannuel du « Bus d’or » est la « pierre angulaire » d’une campagne de recrutement pour les réseaux de bus, qui manquent de conducteurs, a indiqué Stéphanie Lopes d’Azevedo, directrice économie et technique à l’UTPF.
Le secteur du transport public (trains, bus, métros, trams) a besoin de recruter 100.000 personnes d’ici à 2030, du côté des conducteurs comme des techniciens. Cette campagne passe par de la communication et une offre de formation.
« La pyramide des âges n’est pas très favorable, c’est parfois un métier de seconde partie de carrière », avec 41% de conducteurs de plus de 51 ans, a commenté Stéphanie Lopes d’Azevedo. « Nos métiers sont très peu connus il faut leur donner de la visibilité », a-t-elle souligné, comptant aussi sur une féminisation du métier.
Chaque réseau de bus avait désigné son candidat en interne, mais certains hésitaient à en envoyer faute de personnel suffisant, a précisé Michael Royer, qui organisait le concours pour l’UTPF.
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