Un chercheur principal de Google a démissionné de Google en déclarant que c’est sa « responsabilité éthique » de le faire après avoir appris que le géant technologique avait secrètement conspiré avec le Parti communiste chinois (PCC) pour créer un moteur de recherche censuré.
Jack Poulson, 32 ans, a démissionné de Google craignant véritablement que son travail puisse le rendre complice de violations flagrantes des droits de l’homme en Chine.
« Je considère notre intention de capituler devant les demandes de censure et de surveillance en échange de l’accès au marché chinois comme une renonciation à nos valeurs », dit-il.
NEW: Senior Google scientist resigns over plan to launch censored search engine in China. « I view our intent to capitulate to censorship & surveillance demands in exchange for access to the Chinese market as a forfeiture of our values, » he says: https://t.co/f01U6tcx5B
— Ryan Gallagher (@rj_gallagher) 13 septembre 2018
La démission de M. Poulson survient dans la foulée d’un projet Google autrefois secret, nommé Dragonfly (Libellule), qui a été divulgué aux médias par une source fiable à l’intérieur de Google sous le couvert de l’anonymat.
Sept autres employés de Google ont démissionné successivement sur la même question controversée, rapporte Fox News.
Pourquoi Dragonfly est-il un problème ?
Le « Dragonfly » de Google est fondamentalement une version censurée de Google, construite spécialement pour le régime totalitaire de Chine.
Deux versions d’applications Android du moteur de recherche fortement censuré, appelées « Maotai » et « Longfei », ont déjà été créées, et sont supposément en attente d’approbation par le Parti communiste de Chine (PCC).
Le moteur de recherche mettra sur liste noire et bloquera tout contenu tel que les sites Web, les images et les vidéos que le PCC ne veut pas que le 1,3 milliard de Chinois voient – comme les résultats des recherches liées au meurtre par le régime chinois des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes, par exemple.
Le projet stockera les données des utilisateurs en Chine et sera accessible sur demande par les agences de sécurité chinoises du régime chinois à tout moment.
Tout comme la Grande Muraille électronique de Chine, Dragonfly permettra au PCC de traquer et d’arrêter facilement les internautes chinois – qui pourraient alors être torturés et tués en prison – pour ne pas avoir suivi la ligne du Parti.
Cela va à l’encontre de la raison même pour laquelle Google s’est retiré de Chine en 2010.
Mais les choses ont changé chez Google, semble-t-il, si l’on considère les trois premiers mots du code de conduite de l’entreprise – « ne soyez pas malveillant », avec une explication détaillée de cette clause – ont été discrètement supprimés entre avril et mai, par archives web.
Indignation morale
M. Poulson dit qu’il a essayé de raisonner avec ses patrons sur cette question, mais en vain. Il a donc décidé de démissionner dans l’espoir que cela aurait « une certaine chance d’avoir un impact », rapporte The Intercept.
Dans sa lettre de démission, M. Poulson écrit : « Parce que je suis convaincu que la dissidence est fondamentale au bon fonctionnement des démocraties, je suis forcé de démissionner pour éviter de contribuer à l’érosion de la protection des dissidents ou d’en profiter. »
« Je considère notre intention de capituler devant la censure et les demandes de surveillance en échange de l’accès au marché chinois comme une renonciation à nos valeurs et à notre position de négociation gouvernementale à travers le monde. »
« Il y a une possibilité bien trop réelle que d’autres pays tentent de tirer parti de nos actions en Chine pour exiger que nous nous conformions à leurs exigences en matière de sécurité », a-t-il déclaré, ajoutant que « cela a de graves répercussions à l’échelle mondiale ».
Le New York Times a rapporté que 1 400 employés de Google ont signé une pétition demandant la nomination d’un ombudsman pour examiner la question en raison des « questions morales et éthiques urgentes » que posent le projet Dragonfly.
Il semble que Google, comme Facebook, soient bien décidés à s’implanter sur le marché chinois. La seule question qu’il reste à se poser est de savoir s’ils enfreindront le droit international et les droits de l’homme en collaborant avec le régime chinois.
Suivez le rapport pour en savoir plus sur les dernières controverses de Google :
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