Le collectif des « Parents atterrés », basé en Sarthe, a déposé un recours contre l’État français ce mercredi 1er décembre 2021 pour réclamer la suppression de l’obligation du port du masque dans les écoles élémentaires. Un total de 400 parents provenant de 73 départements différents constitue le groupe qui a introduit cette requête devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour « violation des droits à la santé et à l’instruction des enfants à l’école élémentaire ».
Le port du masque prolongé pendant plusieurs heures par jour – jusqu’à une dizaine d’heures pour certains enfants – présente des impacts physiques et psychologiques sur les élèves, estime le collectif. « Masquer les enfants n’a pas d’impact sur l’épidémie, en revanche il y a un risque pour les enfants, avec pour certains des problèmes respiratoires, une détresse sur le plan psychologique, une incapacité à percevoir les émotions de leurs camarades ou de leurs enseignants… », remarque Nicolas Landy, coordinateur du collectif et ancien élu du Mans.
« Nous présentons une argumentation étayée, avec des études, des témoignages, des prises de position de professionnels de santé », explique Nicolas Landy à 20 Minutes. Certains arguments proviennent par exemple des orthophonistes qui sont inquiets de l’impact que peut avoir le port du masque sur l’apprentissage du langage chez les jeunes enfants. « C’est important que les enfants puissent voir les mouvements de la bouche pour bien apprendre à parler », remarque au micro de France Bleu Audrey Canal, une mère de trois enfants membre du collectif.
Un bilan coût/avantage réclamé
Les parents inquiets réclament en particulier de l’État qu’il mène « l’analyse coût/avantage exigée notamment par l’OMS, la Défenseure des droits et le principe constitutionnel français de proportionnalité », selon Actu Le Mans. « Seul ce bilan coût/avantage, réalisé dans des conditions d’indépendance, de transparence et de pluralisme, permettrait de savoir si les restrictions de liberté considérables et dommageables imposées aux enfants sont justifiées », estime le collectif, qui remarque qu’aucune étude de ce type n’a été menée par l’État alors que la mesure est entrée en vigueur depuis plus d’un an.
Par ailleurs, Nicolas Landy rappelle que « les enfants ont un pouvoir contaminant faible et ils sont très peu touchés par la maladie ». Il précise aussi que la présidente de la Société française de pédiatrie a qualifié la mesure du port du masque de « non-sens » début novembre.
L’avocate du collectif Claire Murillo estime que les résultats du recours ne seront connus que dans plusieurs mois. Fait encourageant pour ces 400 parents, la requête d’un autre collectif de parents, celui des Pays-de-la-Loire, a été jugée recevable par la Cour européenne quelques mois après son dépôt, ce qui signifie qu’elle est en cours d’instruction. Le nouveau recours pourrait bien suivre le même parcours.
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