« Refus d’obtempérer, conduite en sens interdit, mise en danger délibérée de la vie d’autrui, rodéo urbain… Il y avait quand même matière! », affirme le commissaire de la circonscription de Sanary-Bandol-Six-Fours (Var).
En effet, lundi 3 septembre dans l’après-midi, aux abords du lycée professionnel de la Coudoulière à Six-Fours-les-Plages, un collégien a voulu en mettre plein la vue à ses camarades : juché sur sa moto, il a enchaîné des roues arrières, des freinages et force slaloms.
Ce lycée est considéré comme « un lieu d’autant plus sensible qu’un jeune homme y a trouvé la mort à moto en mai dernier », précise le commissaire, qui ajoute que le collégien de 15 ans avait déjà été « sermonné » par les policiers en début d’après-midi.
Conséquence inhabituelle, la justice a non seulement prononcé « la confiscation » de la moto, mais aussi sa « destruction », laissant dire au commissaire en charge de l’affaire que ce jugement est « le plus exemplaire jamais appliqué dans le Var à ce jour pour un rodéo ».
En effet, on assiste à une recrudescence d’acrobaties sur la voie publique, entraînant une forte dangerosité pour les participants et les riverains, sans compter les nuisances sonores…
La toute récente loi du 3 août 2018 définit donc un nouveau cadre juridique dans la lutte contre les rodéos motorisés, dits rodéos sauvages ou rodéos urbains. Elle punit tout contrevenant d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, allant jusqu’à 75 000 euros et 5 ans d’emprisonnement s’il y a consommation d’alcool ou de stupéfiants.
Le texte crée également le délit d’incitation au rodéo et prévoit la confiscation obligatoire des véhicules ayant servi à commettre des infractions ainsi que l’annulation du permis de conduire pour une durée maximale de trois ans.
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