Michel Lelièvre, un complice de Marc Dutroux, sorti de prison début décembre après plus de 20 ans d’incarcération, a été agressé jeudi, roué de coups et son appartement saccagé, a affirmé son avocate à la chaine RTL.
Selon Me Benjamine Bovy, il a d’abord été reconnu mardi par des personnes qui l’ont insulté près de son domicile d’Anderlecht (commune de Bruxelles), puis il a été une seconde fois pris à partie jeudi, « roué de coups et passé à tabac. Un constat de lésions a été effectué à l’hôpital, un hôpital qu’il a quitté depuis ». « Quelqu’un a crié : c’est lui ! c’est lui ! », juste avant l’agression a encore précisé Me Bovy. Son appartement a également été saccagé, selon la même source.
Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pour coups et blessures et dégradations volontaires.
« L’homme à tout faire » de Dutroux
Pour rappel,Michel Lelièvre a été condamné en 2004 à 25 ans de prison pour sa participation à l’enlèvement de deux adolescentes, An et Eefje, en 1995 sur la côte belge. Leurs cadavres avaient été retrouvés un an plus tard avec ceux de deux fillettes de 8 ans, Julie et Melissa, enterrés dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l’histoire en Belgique. à l’enlèvement et à la séquestration de plusieurs des victimes du pédophile belge, Marc Dutroux.
Aujourd’hui âgé de 48 ans, Michel Lelièvre avait été arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, qui était à l’époque la compagne du pédophile. Il était considéré comme « l’homme à tout faire » de Dutroux, qui a été condamné à perpétuité.
La cour d’assises d’Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi (sud).
Michel Lelièvre, est en libération conditionnelle très stricte depuis le 2 décembre. Il lui est interdit de se déplacer et doit se soumettre régulièrement à des contrôles. Il a l’interdiction de consommer de l’alcool ou des stupéfiants. Une formation en informatique lui a été suggéré dans le cadre de sa réinsertion.
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