Un grizzli a attaqué et tué un franco-canadien la semaine dernière dans une région éloignée du Canada.
La Gendarmerie royale du Canada a été avisée par un signal de détresse dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la région de Tulita sur le fleuve Mackenzie, une région accessible uniquement par voie maritime ou aérienne.
Julien Gauthier, qui était au Canada pour enregistrer des sons de la nature et s’en inspirer en vue d’une composition, descendait le fleuve Mackenzie.
Âgé de 44 ans, le compositeur a été attaqué par un ours alors qu’il dormait. Il s’agit d’un incident très rare. Les grizzlis, tout pendant qu’on ne les provoque pas, n’attaquent généralement pas les gens, selon les agents de conservation, a rapporté la BBC.
Camille Toscani, une amie biologiste qui voyageait avec Julien Gauthier, a envoyé le signal de détresse en disant qu’il avait été emmené par un grizzli pendant la nuit.
La police aurait dépêché un hélicoptère pour chercher Gauthier et mettre les voyageurs à l’abri.
M. Gauthier a communiqué sur son projet sur la plateforme de financement KissKissBankBank, après avoir recueilli environ 1 200 $. Il a grandi au Canada, mais il a déménagé en France à l’âge de 19 ans.
« C’était son rêve d’y aller, d’aller dans le Nord », a dit Camille Toscani au Parisien. « Il m’avait demandé de participer à cette aventure, nous y pensions depuis trois ans. Nous étions si heureux de pouvoir le faire. C’était un artiste unique, inspiré par les espaces ouverts et la nature. »
Il avait récemment publié un article sur son voyage sur sa page Facebook :
« En rouge, le parcours de canoë nous commencerons, avec mon ami ‘Kerguelenienne’ Camille Toscani, vendredi matin prochain… environ 1500 kilomètres (de Fort Providence à Inuvik), ce que nous espérons réussir à faire dans les Trente jours à venir. J’avoue que j’ai encore un peu de mal à réaliser que dans quelques jours nous serons là. Il y a encore beaucoup de préparatifs pour cette aventure, dans laquelle nous passerons parfois plusieurs jours loin de toute civilisation, et donc pour laquelle nous attendons une autonomie presque totale, sachant qu’il y aura peu de points de ravitaillement sur le parcours », dit Gauthier.
Depuis 2017, Gauthier travaille avec l’Orchestre symphonique de Bretagne.
Le directeur de l’Orchestre Symphonique de Bretagne a fait part de sa profonde tristesse sur Facebook :
« Je suis profondément attristé d’annoncer le décès de notre compagnon de route, le compositeur et artiste associé de l’orchestre symphonique de Bretagne, Julien Gauthier. Il s’est rendu sur le fleuve Mackenzie, dans le Grand Nord canadien, pour recueillir des sons et photographier cette terre encore peu touchée par l’homme. Il était accompagné de Camille Toscani, un chercheur qu’il avait rencontré sur les îles », écrit Marc Feldman.
« C’était un homme sensible, généreux et talentueux que beaucoup d’entre nous ont eu la chance de connaître par son travail et le don de son amitié. Son travail était fidèle à son esprit curieux, humble devant l’immense puissance et la beauté de la nature. Tout d’abord, il a voulu transmettre par sa musique au public son amour et son respect de la nature. »
« Sur une note personnelle, je suis extrêmement heureux d’avoir connu Julien. Il m’a apporté un sens de l’aventure, de l’émerveillement et une intelligence rare. Il va me manquer terriblement. Nous avions encore beaucoup de chemin à faire ensemble », écrit Feldman.
Le dernier message de Gauthier sur Facebook a donné une mise à jour à ses amis, disant qu’il avait enregistré des sons de toutes sortes et qu’il avait vu 4 ours et toutes sortes d’oiseaux, plus un loup qui était à leur proximité. Il a aussi dit qu’il avait déjà enregistré des sons très importants, et que le court voyage était « intense, fatigant et inspirant ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.