Des échauffourées entre la police municipale et des opposants à la rénovation urbaine du quartier de l’Alma ont perturbé le conseil municipal de Roubaix jeudi 10 octobre, qui a dû s’interrompre pendant plus d’une heure. Certains élus locaux dont le maire pointent la responsabilité de La France insoumise.
Une tentative de déstabilisation de la démocratie ? Ce jeudi soir, à Roubaix, dans le Nord, la séance du conseil municipal a été gravement dérangé par des dizaines de personnes hostiles. Alors que l’opposition évoquait le plan de rénovation urbaine du quartier de l’Alma, une horde d’individus a violemment interrompu les débats à coups de cris et de bousculades, laissant les élus locaux sidérés. « Les jeunes sont partis en vrille tout de suite », a confié l’un des élus à nos confrères de La Voix du Nord.
Rapidement, la situation a dégénéré et des insultes, des menaces ont fusé en direction de l’assistance. La police municipale, débordée, n’a pas su ramener le calme dans la salle. Face à ce chaos, le maire de la ville, Guillaume Delbar, a été dans l’obligation de suspendre les débats, qui ont difficilement pu reprendre une heure plus tard.
Le collectif de l’Alma, à l’origine de cette intrusion et de l’organisation de cette manifestion sauvage, rejette pourtant la responsabilité des heurts sur les forces de l’ordre. Déjà fin décembre 2023, des militants du collectif avaient interrompu une séance, en déployant une banderole dans la salle du conseil, rapporte le JDD.
LFI pointé du doigt
« C’est grave ce qui s’est passé, parce qu’on a pas pu débattre des solutions. On est monté d’un cran dans l’affrontement, la violence. De plus, le collectif a entamé sa crédibilité plutôt que d’en gagner. J’avoue ne pas avoir compris le sens de cette manœuvre… ou alors j’ai un peu peur de comprendre », a déploré auprès de CNews David Michel, élu local de l’opposition.
Derrière ces débordements, certains élus comme Guillaume Delbar voient la main de la France Insoumise, présente ce jour-là aux côtés des perturbateurs encapuchonnés. L’élu accuse la formation politique d’avoir orchestré ce chaos pour servir ses intérêts politiques. « On n’est pas dupe, on a vu de la manipulation », a fait savoir l’édile. Ce dernier assure en effet que certaines « personnalités politiques dans le public » ont « contribué à bordéliser la situation ».
Alors que la suppléante de David Guiraud, Shéhérazade Bentorki, était visiblement aux côtés des fauteurs de trouble, certains élus n’ont pas hésité à avancer le possible rôle du député LFI dans cet incident. « Personne n’a rien à gagner de cette ambiance délétère », s’est défendu l’élu sur Facebook, accusant au passage le maire de Roubaix d’être « le responsable ».
« Je suis venue pour assister à ce conseil municipal, comme je l’ai déjà fait auparavant », s’est contentée de réagir Shéhérazade Bentorki, qui « dément formellement » être à l’origine de cette action.
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