Un corbeau blessé sauvé par une famille est désormais le gardien de son petit « meilleur ami » : découvrez la vidéo

Otto, un petit garçon de deux ans, et Russell, un corbeau sauvage, ont tissé des liens étonnants.

Tout au long de l’été dernier, ils ont passé des heures à jouer ensemble. Lorsqu’ Otto était dans la maison, le corbeau sauvage se postait à la fenêtre et attendait son compagnon humain. Lorsque Russell entrait dans la maison, il se posait sur les épaules des membres de la famille ou se perchait sur le canapé pour regarder la télévision, et se laissait caresser, mais uniquement par Otto.

« Avant d’avoir Russell, je ne savais pas que les corbeaux pouvaient être affectueux », a confié à Epoch Times la mère d’Otto, Lærke Luna Jensen, originaire du Danemark.

Le sauvetage

Mme Jensen, qui travaille dans le secteur de la santé depuis trente ans, et son compagnon, Christian Rosenberg, vivent au Danemark avec leurs deux enfants, Otto et Hedwig, âgée d’un an.

L’année dernière, M. Rosenberg, arboriculteur, travaillait dans leur jardin lorsqu’il a remarqué un jeune corbeau posé près de lui. Habitué à trouver des animaux blessés, M. Rosenberg n’a d’abord pas essayé de déranger l’oiseau, mais l’a surveillé.

Le corbeau est resté immobile toute la journée et aucun autre oiseau n’est venu voir comment il allait. M. Rosenberg s’est rendu compte que le corbeau était probablement blessé et a appelé un spécialiste local de la réhabilitation des animaux sauvages, qui lui a conseillé de laisser la nature suivre son cours. Mais ce père de deux enfants a estimé que l’oiseau blessé méritait une chance de survie. Il a donc pris délicatement la créature affaiblie et l’a ramenée chez lui, en sécurité.

Dans les mois qui ont suivi, le couple a pris soin de l’oiseau et l’a remis sur pied.

« À l’époque, Russell ne savait pas voler ou quoi que ce soit d’autre », a raconté Mme Jensen. « Nous avons essayé de le préparer à devenir un oiseau sauvage, pour qu’il soit capable de subvenir à ses besoins. »

« Nous n’avons jamais eu l’intention de garder Russell comme animal de compagnie et nous ne l’avons jamais forcé à se lier à Otto ou à nous. Mais tout au long de l’été dernier, la relation entre Otto et Russell s’est développée. »

Le plus drôle, c’est que, selon Mme Jensen, elle aussi a noué une relation avec l’oiseau, mais elle était plutôt chargée de lui fournir de la nourriture. Il était clair que l’oiseau voyait le petit Otto comme un compagnon de jeu.

Au début, Mme Jensen a essayé d’éloigner le jeune corbeau de son fils parce qu’elle craignait que Russell ne lui fasse du mal, ou qu’Otto fasse du mal à l’oiseau. Mais lorsque le petit garçon est devenu fasciné par le corbeau, s’approchant constamment de lui, elle s’est vite rendu compte qu’il serait impossible de les séparer.

« Russell laissait Otto s’approcher de lui, il restait posé sans bouger. Ils étaient si gentils l’un envers l’autre. Russell n’a jamais essayé de faire du mal à Otto et vice versa. »

Les frasques du « vilain » corbeau

Dès que Russell apercevait Otto, il s’envolait vers lui. Et incroyablement, si le bambin était dehors en train de jouer avec ses jouets, le corbeau ramassait des petits cailloux et les donnait à son ami humain comme une sorte de jeu.

Si Otto se promenait sur son petit scooter, Russell était juste à côté de lui. Lorsque Mme Jensen démarrait sa voiture pour conduire son fils à la garderie, Russell se perchait sur le toit du véhicule. C’était comme si le corbeau voulait simplement être près de la famille qui l’avait sauvé.

La famille d’Otto compte également trois chiens et deux chats avec lesquels Russell a développé une relation « amour-haine ».

Comme le couple avait déjà sauvé d’autres animaux et s’en était occupé temporairement jusqu’à ce qu’ils puissent être pris en charge par des spécialistes de la réhabilitation des animaux sauvages, leurs animaux de compagnie étaient habitués à voir d’autres arrivants. Après les avoir lentement présentés à Russell, les cinq animaux ont très bien accepté l’oiseau curieux et enjoué.

Pour sa part, le jeune corbeau « coquin » aimait taquiner les chats, Leopold et Pipe, en leur pinçant la queue. Il a également développé une forte fascination pour la tétine d’Hedwig, essayant sans cesse de la lui dérober.

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Une expérience unique

Lorsque le froid et l’obscurité de l’hiver danois sont arrivés et que la famille n’était pas souvent dehors, il arrivait souvent que plusieurs jours s’écoulent sans qu’ils n’aperçoivent Russell. Pendant cette période, le corbeau est devenu plus indépendant et s’est lié d’amitié avec une bande de corbeaux sauvages.

Aujourd’hui, Russell ne permet à personne de le toucher ou de s’en approcher. Mais il reste toujours à proximité, surveillant Otto et le reste de la famille. Bien que le garçon et l’oiseau ne soient plus aussi proches qu’avant, Mme Jensen estime que c’est la bonne chose à faire pour Russell.

« Il a besoin d’être un oiseau et de ne pas avoir de lien avec les humains », dit-elle. « Mais je pense que le fait qu’il nous ait laissé l’approcher de si près est une chose étonnante – peu de gens approchent les corbeaux d’aussi près. Je sais que beaucoup de gens ont essayé de se lier d’amitié avec des corbeaux, et il leur faut plusieurs années pour y parvenir. C’est donc une expérience unique pour nous ».

Otto a eu du mal à comprendre pourquoi Russell n’aimait plus être caressé. Mais aujourd’hui encore, quand Otto est dehors, il aperçoit le corbeau au loin. Aujourd’hui encore, il les attend à leur retour à la maison.

« J’aime à penser qu’il est un gardien qui veille sur mes enfants », a déclaré Mme Jensen, qui admet qu’elle pensait autrefois que les corbeaux étaient une nuisance et qu’ils étaient « un peu irritants parce qu’ils sont si malins ».

Mais elle a définitivement changé d’avis à leur sujet : « Ce sont des créatures intelligentes et elles sont vraiment mal comprises. Je considère Russell comme un mentor pour mes enfants, qu’il initie à la vie sauvage et à la nature. Je lui en suis très reconnaissante. »

Après avoir partagé des vidéos de cette histoire réconfortante, qui est rapidement devenue virale, sur sa page Instagram, Mme Jensen a reçu de nombreux commentaires bienveillants et une réponse majoritairement positive.

« Bien sûr, dit-elle, certaines personnes se sont inquiétées parce que les corbeaux ont la réputation d’arracher les yeux des gens. Mais, évidemment, je place la sécurité de mes enfants au-dessus de tout, et nous n’avons jamais laissé Otto sans surveillance avec Russell, car il s’agit d’un oiseau sauvage. »

Otto n’est encore qu’un petit garçon, mais il montre déjà des signes de fascination pour les animaux.

« Mon fils est très curieux de toutes les sortes d’oiseaux, et pas seulement de Russell », explique la maman. « Il est capable de dire le nom de plusieurs d’entre eux. Russell a été un merveilleux moyen d’apprendre à nos enfants à respecter et à apprécier la nature. »