Un couple de Saint-Louis est sorti de leur manoir dimanche et ont brandi des armes à feu après qu’un groupe de manifestants a franchi un portail pour entrer dans un quartier privé.
La vidéo montre un groupe, qui proteste contre le maire de la ville, en train d’entrer dans une zone clairement marquée « Private Street ». Le maire Lyda Krewson vit dans le même quartier. Alors que le groupe se déplaçait vers leur maison, le couple, identifié comme Mark et Patricia McCloskey, sont apparu sur leur porche arrière et ont dit aux activistes de passer à autre chose.
Peu après, le couple s’est déplacé vers une zone proche de leur porte d’entrée et a continué à exhorter le groupe à ne pas s’arrêter près de leur demeure. On peut entendre les militants crier « mangeons les riches » et « pourquoi nous menacez-vous ? » Certains ont menacé d’entrer dans la maison.
Après avoir crié sur le couple pendant au moins 10 minutes, le groupe a continué jusqu’à la maison de Lydia Krewson. La vidéo ne montre aucun des manifestants qui ont tenté de se diriger vers la maison du couple.
Une porte-parole du département de la police métropolitaine de Saint-Louis a déclaré à Epoch Times que les policiers ont répondu à un appel au 911 sur place vers 19 h 20.
« Les victimes ont déclaré qu’elles se trouvaient sur leur propriété lorsqu’elles ont entendu une forte agitation venant de la rue. Lorsque les victimes sont allées voir ce qui se passait, elles ont vu un grand groupe de personnes briser avec force un portail en fer marqué par des panneaux ‘Défense d’entrer’ et ‘Rue privée' », selon un résumé de l’incident par la police.
« Une fois la grille franchie, les victimes ont informé le groupe qu’il se trouvait dans une rue privée, que c’était une violation de propriété et lui ont dit de partir. Le groupe a commencé à crier des obscénités et à menacer les deux victimes de leur faire du mal. Lorsque les victimes ont observé que plusieurs sujets étaient armés, elles se sont alors armées et ont contacté la police. L’enquête est en cours. »
Une enquête sur ce qui s’est passé est en cours.
Dans une déclaration envoyée aux médias, les McCloskeys ont déclaré avoir « agi légalement » en restant sur leur propriété, qui se trouve sur ce qu’ils ont décrit comme une voie privée clôturée à Saint-Louis.
« Leurs actions ont été motivées uniquement par la peur et l’appréhension, sans lien aucun avec la race. En fait, les agitateurs responsables de cette appréhension étaient blancs », selon la déclaration.
Le procureur Kimberly Gardner a déclaré dans une déclaration également publiée lundi qu’elle était « alarmée » par ce qui s’est passé, « car des manifestants pacifiques ont été accueillis par des armes à feu et une violente agression ».
« Nous devons protéger le droit de manifester pacifiquement, et toute tentative de l’étouffer par l’intimidation ou la menace de mort ne sera pas tolérée », a-t-elle déclaré. « Mon bureau travaille actuellement avec le public et la police pour enquêter sur ces événements. »
John Ammann, professeur de justice à la faculté de droit de l’université de Saint-Louis, a déclaré à Epoch Times que le couple n’aurait pas dû pointer d’armes sur le groupe.
« Dans le Missouri, on peut porter les armes librement, alors peut-être qu’il n’y avait pas de mal à les avoir à portée de main. Mais ils n’auraient pas dû les viser », a-t-il déclaré dans un courriel.
« Et peut-être que quelqu’un du quartier était dans la manifestation et a donné aux manifestants la permission d’être dans la rue », a-t-il ajouté.
Les photos des McCloskey, qui sont tous deux avocats, montrent des portes en fer endommagées à une entrée du quartier privé.
De nombreuses manifestations ont dégénéré en violence ces dernières semaines depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain non armé qui était en garde à vue dans le Minnesota.
Le Missouri dispose d’une « Castle Doctrine », une loi qui autorise les gens à utiliser une force mortelle si quelqu’un pénètre chez eux.
Cette loi, officiellement intitulée « usage de la force pour la défense des personnes », stipule également qu’une personne n’a pas « le devoir de se retirer d’une habitation, d’une résidence ou d’un véhicule où elle n’entre pas illégalement ou ne séjourne pas illégalement » ni « d’une propriété privée qui lui appartient ou qu’elle loue ».
Selon une revue du droit de la propriété du Missouri (pdf), les tribunaux ont affirmé que les communautés fermées pouvaient interdire l’entrée aux non-résidents qui ne reçoivent pas d’invitation à entrer.
Rasheen Aldridge Jr, un démocrate qui était avec les activistes, a affirmé que c’est le couple qui a violé la loi, et non les manifestants.
« Alors qui sont les vrais voyous, quand les gens sont descendus dans la rue pour s’attaquer à l’injustice dans notre ville et aux dirigeants locaux », a-t-il écrit sur les médias sociaux. « Ces gens n’étaient pas [sic] sur une propriété, mais ce couple de juristes a décidé de venir et de pointer des armes sur nous ! »
La protestation a été déclenchée par Lydia Krewson, une démocrate, qui a lu les noms et adresses de certains manifestants qui l’ont rencontrée devant l’hôtel de ville de Saint-Louis la semaine dernière. Elle a également lu les suggestions soumises par les manifestants, dont beaucoup demandaient la suspension du financement de la police.
Vendredi dernier, Lydia Krewson a présenté ses excuses en disant : « Je tiens à m’excuser d’avoir identifié les personnes qui m’ont présenté des lettres et des cartes de commentaires à l’hôtel de ville alors que je répondais simplement à une question de routine lors d’une de mes mises à jour plus tôt dans la journée. Bien qu’il s’agisse d’une information publique, je n’ai jamais eu l’intention de causer de la détresse ou de faire du mal à qui que ce soit. Le post a été supprimé et, une fois de plus, je m’en excuse sincèrement. »
Elle a également déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec l’idée de défrayer ou de couper les fonds destinés au département de police de Saint-Louis.
L’Union américaine des libertés civiles du Missouri a qualifié ce que Lydia Krewson a fait de « révoltant et malavisé », et les manifestants demandent sa démission.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.