Il y a deux ans, une famille californienne s’est lancée dans un vaste projet de jardinage pour vaincre la dépression liée à la pandémie. Ensemble, ils ont transformé une colline rocheuse en une forêt qui fournit aujourd’hui de nombreux aliments et fruits frais à leurs amis et voisins.
Taylor Raine Koutroumbis, mère de deux enfants, et son mari, Stelios, ont travaillé main dans la main pendant les confinements de 2020, afin de concrétiser un projet de rêve. Il ne s’agissait pas de n’importe quelle transformation. Le terrain de 2000 m2 de leur propriété était situé sur une colline complètement envahie par la végétation. À tel point que leurs voisins avaient commencé à appeler leur propriété « la jungle ».
Cela semblait impossible, surtout si l’on tient compte du défi que représentait la scolarisation à domicile de leurs deux enfants, mais le couple a réussi à transformer cette parcelle de terre sauvage en une généreuse forêt alimentaire, pleine d’arbres, de plantes et de fleurs. La forêt alimentaire est devenue une véritable affaire de famille, et la salle de classe parfaite pour les enfants. Aujourd’hui, leurs enfants ne se contentent pas de cueillir et de manger des fruits, ils aiment aussi passer du temps dans la nature.
Taylor explique que cette forêt alimentaire est un « rappel constant » de toutes les belles choses que Dieu a créées dans le monde, ce qui aide à détourner son attention des aspects négatifs. La famille rêve d’avoir une plus grande propriété pour créer une forêt alimentaire vraiment géante, un endroit où les gens pourraient venir et apprendre « les joies et les avantages » de cultiver sa propre nourriture.
Le rêve
En mai 2020, quelques mois après le début des confinements stricts en Californie, la famille s’efforçait de faire face à une situation difficile et solitaire.
« Nous étions tous en train de devenir fous », raconte Taylor. « Notre maison est située sur une colline très pentue et nous n’avions pas vraiment de jardin. Aucun voisin ne voulait se joindre à nous pour jouer, les parcs et la plage étaient fermés, et les enfants devenaient fous à l’intérieur de la maison. »
Taylor, qui est diplômée en agriculture biologique, a commencé à réfléchir à la manière de créer un petit jardin clôturé pour que ses deux enfants, Evelyn, 8 ans, et Christopher, 4 ans, aient un endroit où dépenser leur énergie sans qu’elle n’ait besoin de les surveiller.
Avec Stelios, 36 ans, elle a commencé à regarder des vidéos en ligne sur la construction d’un mur de soutènement, qui leur permettrait de niveler le terrain. En peu de temps, ils ont transporté des sacs de ciment, l’ont coulé dans le mur de fortune qu’ils avaient construit, ont nivelé le petit terrain et ont posé du gazon. Et un espace pour les enfants était prêt.
Ce qui n’était au départ qu’une petite amélioration de la maison s’est transformé en une séries de projets. Le couple s’est lancé dans la réalisation de son rêve : planter une forêt alimentaire.
« Peut‑être que c’était le sentiment d’avoir mené à bien un si gros projet par nous‑mêmes, ou peut‑être que c’était le fait que notre maison avait l’air bien plus belle quand nous y mettions du nôtre. Peut‑être était‑ce dû à la folie qui s’est installée après des semaines passées à la maison, mais quoi qu’il en soit, nous avons rapidement fixé nos objectifs sur le terrain en contrebas de notre petit jardin. »
Le travail d’équipe
S’étendant de leur maison à la rue, le terrain était entièrement occupé par du lierre anglais, des plantes grasses géantes, des plantes paysagères vieilles de 70 ans et une tonne d’ordures – jetées depuis la rue au‑dessus. Ils ont plongé dans cette jungle et ont commencé à tout arracher.
« Cela a pris des jours. Nous étions tellement brûlés par le soleil et épuisés. »
Une fois déblayée, la colline ressemblait à un terrain vague. Le sol était dur, rocheux et négligé, et le travail physique était difficile. Avec les mauvaises herbes qui tentaient déjà de revenir, le couple s’est lancé dans une course pour remplacer les plantes et maintenir l’intégrité de la colline – tout en travaillant, en s’occupant de leur fils et de leur fille, et en faisant l’école à la maison. À mi‑chemin du projet, Taylor s’est sentie débordée par cette tâche qui semblait interminable. Mais ils se sont accrochés et ont continué.
« Mon mari est vraiment le héros ici. Il avait une vision des choses et a fait en sorte que cela fonctionne, même lorsque cela semblait impossible. Nous formons une bonne équipe. »
Une des premières choses qu’ils ont faites, après avoir traitées les mauvaises herbes et mis du paillis sur le terrain, a été d’acheter des arbres.
Ils ont déniché une pépinière à prix réduit et se sont décidés pour six oliviers. En allant chercher les oliviers, ils ont remarqué par hasard un beau grenadier dans le lot. Il était bon marché, alors ils l’ont pris aussi. Et tout à fait boule de neige à partir de là.
Le jardin devient une salle de classe
Une des aspects véritablement inspirant de ce projet est l’effet qu’il a eu sur les enfants, en particulier sur Christopher, qui n’avait que deux ans lorsque les travaux ont commencé.
« Nos enfants ont été impliqués dans le projet depuis le premier jour », explique Taylor. « Ils en ont été l’inspiration, et ils ont adoré chaque minute du processus. Les enfants aiment être à l’extérieur, se salir et faire de vraies choses pratiques. »
Taylor et Stelios ont installé une petite « cuisine à boue » à l’extérieur pour que les enfants puissent jouer pendant qu’ils travaillent, et le jardin est devenu une salle de classe, avec de nombreux petits travaux à faire. Ensemble, ils ont observé la naissance des papillons, attrapé des lézards, et un jour, ils ont sauvé un colibri blessé.
La maman raconte : « Ils ont dû ruiner tous les vêtements qu’ils avaient la première année, en jouant dans la boue, en creusant des trous et en grimpant sur la colline comme des sauvages. C’était une échappatoire très agréable à la pandémie, surtout pour ma fille, car elle n’avait pas à penser à toutes les choses qui avaient changé ou qui étaient perdues pour elle. »
« Elle n’était plus si déprimée, ses groupes de jeu et ses amis lui manquaient, et toutes les choses que nous avions l’habitude de faire en dehors de la maison, parce que nous faisions soudainement cette chose incroyable tous ensemble. »
Une abondance de fruits et de fleurs
Deux ans plus tard, leur récolte est abondante. Plus de 20 avocatiers occupent le flanc de la colline à côté des oliviers, une abondance de vignes et « des tonnes d’agrumes », dont des citrons verts, des mandarines, et des pamplemousses.
Puis il y a d’autres fruits : deux variétés de mangues, des fruits de la passion, un fruit en voie de disparition appelé la sapote, trois types de mûres, des jaboticabas, un figuier de barbarie (un cactus qui donne de délicieux fruits tout l’été), des grenades, des kakis, des pêches, des prunes, des figues, des bananes, et la liste est longue. Un espace de jardin plus petit contient des tomates, des légumes verts, une variété de légumes et une tonne d’herbes aromatiques.
Cette année, Taylor a commencé à s’intéresser à la culture des fleurs, qu’elle utilise pour décorer la maison.
« J’ai été choquée d’apprendre que la plupart des fleurs vendues dans le commerce sont en réalité cultivées à l’étranger et expédiées. Les fleurs sont chères et ne sont pas vraiment durables lorsqu’elles sont cultivées de cette manière. J’ai donc commencé à cultiver les miennes. »
On peut dire que leurs voisins, qui autrefois « méprisaient la maison », l’apprécient désormais bien davantage. La famille partage ses fruits et légumes avec eux, et avec tous ceux qui passent par là.
« Nos voisins sont devenus beaucoup plus amicaux ces derniers temps. Notre maison n’est plus la bête noire du quartier, alors c’est bien. Le jardin est si paisible. C’est comme une petite évasion. Ce n’est vraiment qu’une maison de quartier avec un grand jardin, mais tous ceux qui viennent le ressentent. Il y a de la paix parmi les plantes. »
Taylor souligne qu’elle ne veut pas donner l’impression d’être une sorte de « super main verte. »
« Tout le monde peut le faire. Tout le monde peut jardiner – aucune éducation formelle n’est requise. »
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