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Un cowboy, attristé de voir des mustangs sauvages en captivité, dédie 4450 hectares à un sanctuaire de chevaux sauvages

février 10, 2020 19:42, Last Updated: février 10, 2020 20:13
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Il a affronté le gouvernement, ses voisins, tout le monde. Il s’agit de Dayton O. Hyde, un vrai cowboy américain engagé envers passion d’aider les chevaux vivant des situations inhumaines. Également auteur et défenseur de la protection de la nature, Dayton a fondé la réserve Black Hills Wild Horse Sanctuary dans le Dakota du Sud, et les 500 chevaux sauvages y habitant aujourd’hui lui doivent leur existence.

La réserve Black Hills est une terre hors du temps. Bordée par la rivière Cheyenne, elle est encore aujourd’hui, l’une des plaines les plus sauvages et intactes des États-Unis. Black Hills abrite 4 450 hectares de terres et 500 mustangs sauvages en liberté. Mais Dayton a dû se battre pour ça, et il s’est battu avec force.

« Si vous me dites que ce n’est pas possible, vous verrez que ce n’est pas la bonne chose à dire à un cowboy », a dit Dayton avec défi, en expliquant aux réalisateurs du documentaire le chemin qu’il a parcouru. Les séquence intimes feront éventuellement partie d’un documentaire étonnant sur la vie et le travail du cow-boy renégat, Running Wild: The Life of Dayton O. Hyde, tourné en 2013.

Né le 25 mars 1925, le jeune Dayton voulait être un cowboy. « Je voulais travailler dur », a-t-il dit, d’après le documentaire. La première expérience de Dayton dans le monde du travail n’était pas loin de ses aspirations ; il a commencé comme photographe de rodéos.

En 1987, Dayton s’est rendu au Nevada pour acheter du bétail. Pendant son séjour, il a été frappé par la misérable vie des chevaux sauvages en captivité, récemment capturés par le gouvernement fédéral.

« C’était tout simplement trop cruel de priver un cheval sauvage de sa liberté et de son habitat et de l’enfermer dans un enclos », a déclaré Black Hills, en racontant l’histoire de Dayton sur Facebook.

« Dans son esprit, il les imaginait sur de grandes étendues de terre avec des clôtures bien conçues », a-t-il été expliqué dans le documentaire, « pour que les chevaux sauvages puissent retrouver leur liberté. »

Dayton, étant le cowboy tenace qu’il était, a fait en sorte que cela arrive vraiment.

Le chef de l’État du Dakota du Sud, George Mickelson, a eu vent de l’idée de Dayton de créer un sanctuaire de chevaux sauvages et lui a proposé de lui faire découvrir le canyon Chilson Canyon, dans les Southern Black Hills. Il y avait une opposition généralisée de la part de la population avoisinante et du gouvernement local, mais Dayton et M. Mickelson ont fini par former un partenariat.

Dayton a fondé Institute of Range and the American Mustang (IRAM), un institut visant la préservation de l’aire de répartition et l’équilibre de l’écosystème des chevaux, et son rêve a commencé à prendre forme. Les premiers chevaux sont arrivés à l’automne 1988. Pour eux, le sanctuaire était une parcelle de paradis.

« L’un des mustangs du convoi était une magnifique jument rouan bleu de 2 ans, nommée Prairie Lark, qui est devenue la complice de Dayton dans l’exploration du sanctuaire et l’accueil des centaines de chevaux venant retrouver leur liberté », raconte Black Hills.

Ce n’était pas un travail facile. Dayton lui-même a dit, un jour, qu’il dirigeait le sanctuaire « sept jours sur sept ; pas de vacances, pas de salaire ». Mais il l’a fait pour l’amour des chevaux.

Black Hills était surtout une prairie d’herbes courtes. « Le bétail et les chevaux de la région avait un pelage extraordinaire, réflétant une bonne santé », a décrit Dayton, cité par Black Hills.

Le cowboy vétéran croyait aussi que c’était « potentiellement la meilleure gamme de chevaux du pays ».

Dayton O. Hyde est décédé le 22 décembre 2018, ayant vécu pleinement sa vie jusqu’à l’âge de 93 ans. Ses camarades, à différents moments de sa vie, l’avaient traité de cowboy, de combattant, de saint et même de « l’homme le plus dangereux de la conservation américaine ».

Dans une certaine mesure, il était une part de tout cela.

Aujourd’hui, Black Hills continue de préserver un habitat sûr pour 500 chevaux sauvages d’Amérique, au nom de Dayton. Même si son fondateur n’est plus parmi nous, l’image du vieux cow-boy au cœur d’or qui appelle ses mustangs depuis l’autre côté des plaines herbeuses, est vraiment intemporelle.

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