Sur le plateau de l’émission Les Terriens du dimanche présentée par Thierry Ardisson, le député LREM du Val-d’Oise Aurélien Taché a expliqué qu’il était favorable au fait de « transférer la souveraineté de la France au niveau européen ».
Le 2 décembre, Aurélien Taché a déclaré qu’il était « pour que l’on transfère la souveraineté de la France au niveau européen » et que « l’on augmente le budget de l’Union européenne ».
Une déclaration faite dans le cadre de l’émission Les Terriens du dimanche diffusée sur la chaîne C8 pendant un débat sur la taxation des Gafa – un acronyme désignant les géants de l’Internet : Google, Amazon, Facebook et Apple.
Il s’est également prononcé en faveur du transfert du siège permanent que la France occupe au Conseil de sécurité de l’Onu vers l’Union européenne, rejoignant ainsi la position exprimée par le ministre des Finances d’Angela Merkel dans un discours prononcé le 28 novembre à Berlin.
Les propos de l’ancien membre du Parti socialiste ont fait grand bruit, suscitant de vives critiques sur le plateau.
Des personnalités aux convictions a priori diamétralement opposées comme Raquel Garrido – ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise – et Nicolas Dupont-Aignan – président fondateur de Debout la France – se sont ainsi émues des propositions du député.
« C’est une honte. Si monsieur Macron abandonne ce siège, il dépossède le pays », a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.
« Pour avoir le droit de gagner un petit peu de souveraineté fiscale, on doit abandonner notre souveraineté militaire et politique au plan international, donc, quoi qu’il arrive, nous sommes perdants avec vous ! », a ajouté Raquel Garrido.
Des critiques partagées par Natacha Polony, directrice de la rédaction de l’hebdomadaire Marianne et chroniqueuse de l’émission de Thierry Ardisson.
« Vous allez abandonner la seule chose qui reste à la France : depuis des décennies, elle est le seul pays qui investit dans la défense. […] Nous œuvrons pour le reste de l’Europe », souligne-t-elle.
« On paye pour avoir une armée – ça coûte très cher – qui se tienne et pour avoir un minimum d’indépendance et vous êtes en train de nous dire que nous allons nous défaire de cela. Donc, il nous reste quoi ? Rien pour décider de notre destin ! La souveraineté, ça signifie décider de son destin », conclut la quadragénaire.
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