Ce jeudi 24 octobre, Frédéric Maillot, député de La Réunion, a fait part de ses réserves quant à l’emploi de l’expression « travail au noir », inscrite dans le projet de loi de finances 2025.
Un débat inattendu. Ce jeudi 24 octobre, le député Frédéric Maillot (Gauche Démocrate et Républicaine) a cru bon d’interpeller ses collègues sur l’emploi de l’expression « travailler au noir », utilisée dans l’article 3 du projet de loi de finances 2025 actuellement examiné à l’Assemblée nationale, comme le rapporte Le Figaro.
Devant l’hémicycle, l’élu de la Réunion a demandé l’exclusion pure et simple de cette expression, connotée négativement selon lui. « On ne pourrait pas plutôt utiliser le mot « travail dissimulé » ? » Pourquoi, à chaque fois que ce serait négatif, le mot noir serait employé ? », questionne-t-il, avant d’énumérer plusieurs expressions : « Liste noire, mouton noir, broyer du noir ».
Une expression sans caractère raciste
L’expression « travailler au noir » remonte en fait au Moyen-âge. Comme l’explique Valérie Gontero-Lauze du Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille, « tous les aspects de la vie quotidienne étaient régis par la religion catholique », avec six jours pour travailler et le septième pour se reposer.
À l’époque, le repos nocturne est aussi considéré comme très important, et même comme un devoir. « Il est interdit de travailler la nuit, comme il est interdit aux chevaliers de se battre à la tombée de la nuit », explique la maître de conférence dans une fiche de l’université intitulée « La p’tite question ».
L’expression « travail au noir » désigne ainsi « le travail illégal, non toléré parce que pratiqué de nuit, et tout autre travail non déclaré ». « L’expression « marché noir » en découle directement », précise Valérie Gontero-Lauze, « pour désigner un commerce qui ne passe pas par les voies officielles, qui ne se fait pas au grand jour. »
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