Un enfant de primaire âgé de 10 ans et souffrant d’un autisme léger a fait une crise de panique. Il a été exclu de la cantine scolaire il y a environ une semaine, faute de personnel périscolaire capable de gérer l’élève.
Dans une école primaire du 9e arrondissement de Lyon, fin novembre, un enfant de 10 ans atteint de trouble autistique a été exclu de la cantine à la suite d’une crise, pour un temps indéterminé.
« Je mets une heure aller, une heure retour. C’est intenable »
La crise d’angoisse d’Olivier s’est déclenchée après l’un de ses déjeuners à la cantine. Le jeune garçon avait été perturbé par le fait que son instituteur n’était pas présent, ce qui avait provoqué chez lui un manque de repère. Olivier a fait une crise « entre le temps périscolaire et le temps scolaire, au moment de retourner en classe », a expliqué Cécile Duvernet, la mère de famille, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ainsi que le relaye Le Parisien.
« Du jour au lendemain, l’école m’appelle et m’annonce qu’Olivier est exclu de la cantine », s’est-elle également indignée auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. En conséquence depuis cette exclusion, l’enfant doit manger dehors tous les midis et sa maman est contrainte de faire de nombreux trajets pour que son fils ne prenne pas son repas seul.
« Je n’ai pas d’autre choix que de venir tous les midis pour déjeuner avec lui. Depuis mon lieu de travail, je mets une heure aller, une heure retour. C’est intenable », a-t-elle martelé. Olivier pleure tous les jours et « se sent triste, exclu et frustré », a-t-elle confié à France 3.
« Nos villes font face à une pénurie des métiers du soin »
Sur BFMTV, Cécile Duvernet a mentionné que « la loi de 2005 n’est pas respectée, l’inclusion d’enfants porteurs de handicap n’est pas respectée ». Depuis ce jeudi 1er décembre l’établissement a mis une salle à la disposition d’Olivier et de sa maman. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une telle situation se produit. France 3 indique que le garçon avait déjà été exclu de la cantine en décembre 2021 et en ce début d’année. La première exclusion avait duré deux semaines, la seconde un mois.
L’établissement se défend en invoquant un manque de personnel périscolaire compétant pour gérer un élève en situation de handicap.
De son côté, le maire de Lyon Grégory Doucet s’est dit préoccupé par le cas d’Olivier, indiquant dans un message posté ce 2 décembre sur Twitter : « Nous sommes mobilisés pour lui apporter le meilleur accompagnement possible, pour son bien-être. » Il a ajouté que « cette situation n’est pas isolée ». « Nos villes font face à une pénurie des métiers du soin », a déploré l’édile. « Nous avons besoin d’un engagement massif de l’État pour accueillir dignement tous les enfants de la République. Le droit à l’éducation est un droit fondamental », a-t-il encore signalé dans un second tweet. La famille d’Olivier doit être reçue par la mairie ce lundi 5 décembre, précisent nos confrères. Elle n’hésitera pas à saisir la justice si besoin.
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