Un ex-employé de la NSA condamné pour une fuite via l’antivirus Kaspersky

26 septembre 2018 03:03 Mis à jour: 26 septembre 2018 03:08

Un ancien employé de la NSA, qui s’était fait voler par négligence des documents confidentiels sur son ordinateur personnel piraté via l’antivirus russe Kaspersky, a été condamné mardi à 66 mois de prison. Nghia Hoang Pho, 68 ans, était employé d’une unité spécialisée contre la cybercriminalité de la NSA, l’agence de renseignement militaire américaine. Il a plaidé coupable en décembre de détention illégale de documents classés secret-défense.

Les autorités avaient découvert qu’entre 2010 et 2015, il avait emporté des documents top-secrets chez lui, y compris des programmes et des données, qui se sont retrouvés en possession des services de renseignement russes. L’employé n’avait vraisemblablement pas l’intention de révéler sciemment ces informations, mais il a enfreint la loi en apportant ces documents classés secret-défense chez lui.

Nghia Hoang Pho avait placé ces documents sur son ordinateur personnel qui était protégé par un logiciel de la société russe Kaspersky Lab, spécialisée dans la sécurité informatique. Selon les autorités américaines, les services de renseignement russes ont eu accès à son ordinateur grâce à ce logiciel.

Les hackers russes avaient eu accès à des documents secrets

Le Wall Street Journal avait indiqué l’an dernier que les hackers russes avaient eu accès à des documents qui expliquaient comment la NSA elle-même piratait les ordinateurs étrangers et se protégeait des cyber-attaques.

« A cause de ses agissements, Pho a compromis certains des renseignements les plus secrets du pays et forcé la NSA à abandonner d’importantes initiatives pour se protéger et protéger ses capacités opérationnelles, à un coût économique et opérationnel très élevé », a indiqué le procureur Robert Hur.

A la suite de cet incident, le FBI avait ordonné aux fonctionnaires fédéraux de désinstaller tous les antivirus de Kaspersky Lab, qui équipent 400 millions d’ordinateurs dans le monde et qui comporteraient des « portes dérobées » (backdoors) utilisées par les pirates informatiques.

La société russe, qui réalise 85% de ses ventes à l’export, a affirmé qu’il n’y avait aucune preuve d’une éventuelle collusion avec les services de renseignement russes, disant se retrouver « au centre d’un conflit géopolitique » entre Washington et Moscou.

DC avec AFP

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