Un ex-rugbyman transforme de luxueuses maisonnettes en refuges pour sans-abri afin qu’ils puissent se remettre sur pied

Par Caters News Agency
24 février 2021 08:25 Mis à jour: 24 février 2021 08:25

Un ancien rugbyman britannique a aidé des dizaines de sans-abri à se remettre sur pied après avoir transformé 46 luxueuses maisonnettes de glamping en abris individuels.

Lou Macari, 71 ans, ancien membre de l’équipe Manchester United, a lancé ce projet au début du premier confinement national en mars de l’année dernière, après que la pandémie l’a contraint à fermer son précédent refuge à Stoke-on-Trent.

Le joueur de rugby, d’origine écossaise, voulait se développer depuis un certain temps après avoir lancé la Fondation Lou Macari il y a quatre ans. Il a eu cette idée ingénieuse lorsqu’il s’est retrouvé par hasard sur un site de glamping. Le glamping, contraction de glamour camping, est un type d’hébergement touristique alternatif proche du camping, mais qui propose des séjours en roulotte, yourte, maison arboricole, etc., joints à une certaine qualité de confort en matière de literie, de sanitaires et parfois de restauration.

Lou Macari, 71 ans, ex-star de Man United, à la Fondation Macari à Stoke, au Royaume-Uni (Caters News)
Les abris de la Fondation Macari à Stoke, Royaume-Uni (Caters News)

Aujourd’hui, la fondation dispose de 46 de ces modules de 4,50 mètres sur 2,2, qui disposent chacun d’un lit, d’une table et de chaises, ainsi que d’un téléviseur à écran plat, afin que les résidents puissent manger leur dîner ou soutenir leur équipe de rugby dans le calme.

« Je me promenais en voiture et je suis tombé sur un champ rempli de ces abris, ce qui m’a fait penser à la place qu’elles pourraient occuper dans un entrepôt », a déclaré Lou.

L’ancien rugbyman s’est rendu sur Internet pour étudier sérieusement la question, et il s’est avéré que c’était une solution parfaite.

« J’ai reçu 46 téléviseurs à écran plat par l’intermédiaire de l’Association des directeurs de ligue dont je suis membre, car je savais que l’un de leurs sponsors était LG », ajoute Lou.

Tommy Preston dans sa maisonnette, à la Fondation Macari à Stoke, Royaume-Uni (Caters News)

« Cela a été une chose énorme, c’est une source de connaissances pour eux, ils sont maintenant au courant de l’actualité, et cela signifie qu’ils peuvent tous soutenir et regarder leurs propres équipes de rugby un samedi sans qu’une bagarre n’éclate. »

Les abris chauffés ont également accès aux douches situées à proximité sur l’artère de Regents Road, et certains résidents ont même profité de l’occasion pour décorer leurs maisonnettes, et même devenir fiers de leur logis.

« Chaque module a son propre numéro, ce qui les a énormément aidés à obtenir un crédit universel et à postuler pour un emploi », a déclaré l’ancien milieu de terrain.

« Mais c’est aussi très symbolique ; je n’avais même pas réalisé à quel point cela pouvait devenir important pour eux, cela leur a donné un énorme sentiment de fierté et certains d’entre eux ont même décoré leur intérieur tout en faisant l’effort de garder leur espace propre. »

Dans l’un des logis de la Fondation Macari à Stoke, Royaume-Uni (Caters News)

Avec l’aide de la Fondation Lou Macari, Martin Bagnall, ingénieur de 31 ans, a réussi à décrocher un emploi chez RKW dans le domaine de l’électroménager et pourrait même quitter son abri pour s’installer dans un chez-lui après avoir obtenu une promotion.

« Le fait d’avoir cette maisonnette m’ a été d’un grand secours, le fait est que les gens ne veulent pas employer quelqu’un qui est sans-abri, donc avoir une adresse fixe lorsque vous faites des demandes est très important », a déclaré Martin, de Cobridge.

Martin Bagnall dans son logis à la Fondation Macari à Stoke, Royaume-Uni (Caters News)

« J’ai été ingénieur et soudeur pendant cinq ans avant de devenir sans-abri, je n’aurais jamais pensé que cela m’arriverait. »

Martin a vécu dans la rue ou sur un canapé amical pendant six mois avant de trouver refuge auprès de la fondation, où il est resté pendant huit mois.

Il dit qu’il est très reconnaissant.

« Je vais suivre une formation en vue de me promouvoir à un rôle plus élevé et si je l’obtiens, je pourrai enfin avoir mon propre logement », ajoute Martin.

« C’est très émouvant de penser que je pourrais être à ce poste dans quelques semaines seulement. »

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