Surnommé « l’Ange du Gap », Don Ritchie est décédé à l’âge de 85 ans, il vivait non loin d’une falaise située sur la péninsule des Sydney Heads, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Cette falaise offre une vue imprenable sur l’océan mais aussi parfois des spectacles tragiques et c’est à ces moments-là qu’intervenait Don Ritchie. De 1964 jusqu’à la fin de sa vie en 2012, il avait choisi de sauver celle des hommes et des femmes désespérés qui voulaient se jeter du haut de la falaise.
La falaise du Gap qui fait face à la mer de Tasman est connue pour être une destination touristique populaire mais elle est aussi réputée pour ses nombreux suicides, une réalité qui n’a pas laissé Don Ritchie indifférent. Au contraire, pendant près de cinquante ans, il observait depuis la fenêtre de sa maison donnant sur l’océan et dès qu’il suspectait qu’une personne voulait mettre fin à ses jours, il se précipitait dehors pour l’en dissuader, raconte The Independant.
Éloigner les gens de leurs mauvaises pensées
Au fil des ans, l’approche de celui qu’on appelle désormais « l’Ange du Gap », a évolué bien qu’il commençait toujours par demander d’une voix douce et rassurante s’il pouvait aider d’une manière ou d’une autre. Au début, il utilisait beaucoup la force pour éloigner les personnes du précipice. Puis, au fil du temps, il a appris à engager le dialogue invitant même ces hommes et ses femmes à venir chez lui boire un thé et parler. Dissuader les gens de mettre fin à leurs jours est devenu un acte naturel de son quotidien.
« Nous n’habitions là que depuis peu de temps quand j’ai réalisé que beaucoup de gens venaient ici, regardaient la vue et ensuite, ils disparaissaient », confiait-il sur la chaîne de R U OK ?, une organisation caritative australienne de prévention du suicide. Dans son témoignage, il raconte que son but était d’éloigner ces hommes et ces femmes des pensées qu’ils avaient à cet instant, en leur parlant et en les écoutant.
Des survivants reconnaissants
La plupart du temps, son approche très calme fonctionnait, bien que certaines fois il ait risqué sa propre vie en dissuadant physiquement les plus déterminés. Le modeste homme ne rompait jamais les liens et invitait toujours les personnes à revenir chez lui pour prendre une tasse de thé ou une bière et bavarder. Certains revenaient des années, voire des dizaine d’années plus tard pour le remercier. L’un des survivants lui a offert une peinture représentant un ange entouré de rayons de soleil et portant le message : « Un ange qui marche parmi nous. »
Une belle histoire qui montre à quel point une parole, un sourire ou une main tendue a le pouvoir d’effacer l’impulsion d’un moment pour permettre à une vie de suivre son cours. Espérons qu’un ou plusieurs autres Anges du Gap veillent désormais au bord de la falaise.
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