Alors que deux propositions de loi – l’une du groupe de La France Insoumise et l’autre de Renaissance – visant à inscrire le droit à l’IVG dans la constitution vont être discutées prochainement, une lettre accompagnée d’un fœtus en plastique a été envoyée à Pascale Martin. La députée LFI de la Dordogne, indignée par la lettre, doit défendre la proposition de loi ce jeudi 24 novembre, à l’Assemblée nationale.
Alors que les défenseurs du droit à l’avortement veulent mettre l’IVG dans la constitution, une lettre est arrivée sur le bureau de la députée de Périgueux et de la vallée de l’Isle, ce lundi 21 novembre, soit trois jours avant sa prise de parole à l’Assemblée nationale. L’auteur de cette lettre est l’ECLJ, à savoir le centre européen pour la justice et les droits de l’homme.
« Si l’avortement était vraiment un droit de l’homme, il ne ferait pas souffrir »
Dans le courrier que la députée a reçu, l’ECLJ indique que l’avortement est « un acte sanglant par lequel il est mis fin à la vie d’un être humain », donnant en exemple le fœtus en plastique de 12 semaines qui accompagne son courrier. « Pensez-vous sincèrement que cet acte soit un droit fondamental ayant sa place dans la constitution ? » interroge Grégor Puppinek, le directeur de l’ECLJ, également docteur en droit, diplômé des facultés de droit de Strasbourg, Paris II et de l’Institut des Hautes Études, rapporte France Bleu.
« Si l’avortement était vraiment un droit de l’homme, il ne ferait pas souffrir », poursuit-il, soulignant que l’ECLJ travaille depuis plus de 20 ans sur ce sujet et a publié de nombreux articles et études, dont Droits et prévention de l’avortement en Europe. « Au terme de ces travaux, il apparaît primordial de rappeler la réalité première de cet acte : il consiste à mettre fin à la vie d’un être humain », conclut Grégor Puppinek, dont l’organisation strasbourgeoise se dédie à la promotion et à la protection des droits de l’homme en Europe et dans le monde.
Le même courrier a été envoyé à la députée LFI du Val-de-Marne Mathilde Panot, ainsi qu’à Jean-François Coulomme, membre de la délégation droits des femmes.
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