Un haut diplomate américain s’est rendu parmi les Kurdes de Syrie samedi, alors que cette minorité a engagé des négociations avec le régime de Damas pour tenter de déterminer l’avenir de ses régions semi-autonomes. « Nous sommes prêts à rester, comme le président (Donald Trump) l’a clairement dit, pour assurer la défaite durable du (groupe djihadiste) Etat islamique (EI). Nous restons concentrés sur le retrait des forces iraniennes mais aussi de leurs alliés », a dit devant la presse William Roebuck, à Shadadi, dans la province de Hassaké (nord-est).
Washington a critiqué l’implication de Téhéran et du mouvement libanais Hezbollah, dans le conflit syrien aux côtés du régime
Washington, qui soutient les Forces démocratiques syriennes (FDS), fer de lance de la lutte antijihadiste en Syrie, a critiqué à plusieurs reprises l’implication de Téhéran, mais aussi du mouvement libanais Hezbollah, dans le conflit syrien aux côtés du régime. Soutenu militairement par la Russie, le pouvoir de Bachar al-Assad a multiplié les victoires face aux rebelles et djihadistes, jusqu’à reprendre près des deux-tiers du pays, ravagé depuis 2011 par la guerre.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), c’est notamment grâce à l’appui de forces iraniennes et de milices chiites que le régime a pu reconquérir de vastes pans de la province de Deir Ezzor (est). Mais certains secteurs de cette province restent contrôlés par les FDS, qui luttent pour conquérir l’ultime réduit de l’EI.
M. Roebuck se rendra dans cette région de Deir Ezzor prochainement
M. Roebuck se rendra dans cette région de Deir Ezzor au cours des prochains jours, a annoncé le service de presse des FDS. La visite du diplomate, qui s’est également rendu à Kobané et Minbej (nord), intervient alors que les Kurdes ont lancé des négociations inédites avec le pouvoir de Damas, dans l’optique de déterminer le sort des territoires semi-autonomes où ils ont instauré leur propre administration.
Des responsables kurdes ont averti que ces discussions risquaient d’être longues et difficiles. La guerre en Syrie a démarré en 2011 après la répression par le régime de manifestations pro-démocratie. Elle s’est complexifiée avec l’implication de puissances étrangères et de groupes djihadistes et a fait plus de 350.000 morts.
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