Un homme a trouvé un bébé encore vivant qui avait été enterré dans une urne d’argile alors qu’il creusait ce qui allait être la tombe de sa propre fille, morte après sa naissance, dans le nord de l’Inde.
« Il était allé enterrer sa propre fille et creusait la tombe lorsque sa pelle a heurté un pot d’argile », a déclaré à l’agence de presse Efe le commissaire de police de la ville de Bareilly, Shailesh Kumar Pandey. C’est à Bareilly dans l’État de l’Uttar Pradesh, dans le nord du pays, que la découverte a eu lieu le 10 octobre.
L’homme a alerté le gardien du cimetière qui, en examinant l’urne, a découvert le nouveau-né et l’a transféré à l’hôpital du district.
« L’état de santé de la fillette s’est beaucoup amélioré », a expliqué M. Pandey.
Les autorités ont lancé une enquête pour retrouver les parents du bébé, dont l’identité est actuellement inconnue.
L’homme qui a découvert le bébé avait perdu sa propre fille quelques minutes après sa naissance prématurée, a déclaré l’agence PTI locale.
Pour l’instant, on ignore comment et pourquoi la fillette a été enterrée peu après sa naissance, bien que la pratique des avortements sélectifs et du fœticide féminin soit répandue en Inde.
La loi indienne criminalise ce type d’avortement et interdit aux médecins de révéler le sexe des fœtus, précisément pour freiner cette pratique, bien que les tests cliniques prénataux soient encore pratiqués clandestinement.
Un rapport de l’Alliance pour la défense de la liberté (ADF) présenté en janvier dernier indiquait que 50 000 fœtus féminins sont avortés chaque mois dans le pays.
En Inde, la préférence pour l’enfant mâle vient du fait que le garçon perpétue la lignée, hérite des biens et prend soin de ses parents à un âge avancé, tandis que dans le cas des filles, les parents doivent verser une importante dot à la famille du marié.
Le recensement indien de 2011 a révélé qu’il y avait 7,1 millions de filles de moins que de garçons âgés de 0 à 6 ans et que dans la population indienne (1 210 millions de personnes à cette époque), il y avait 940 femmes pour 1 000 hommes.
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