Ce mardi 22 octobre, 2584 pièces découvertes dans le sud du Royaume-Uni en 2019 ont été revendues pour plus de 5 millions d’euros. Véritable témoignage de l’histoire anglaise, le trésor avait été déterré par des chasseurs de métaux.
Une véritable plongée dans le passé. 2584 pièces vieilles d’un millénaire, découvertes il y a cinq ans près de Bristol, dans la région de Chew Valle (Royaume-Uni), ont été vendues ce mardi 22 octobre pour 4,3 millions de livres sterling, soit 5,18 millions d’euros.
Le magot avait été déterré en 2019 par sept chercheurs de métaux. Il a été racheté par le South West Heritage Trust, un organisme chargé de la préservation du patrimoine du sud-ouest du pays. Selon ce dernier, les pièces datent d’environ 1066-1068, l’une des périodes les plus instables de l’histoire anglaise. Le trésor contient deux fois plus de pièces datant de l’époque d’Harold II que ce qui avait été découvert auparavant.
While searching a field in the Chew Valley, North Somerset, with five friends in January, the couple from Derby discovered 2,581 Norman coins, dating back to the aftermath of the Battle of Hastings in 1066. pic.twitter.com/DNqUQM9p7b
— Historic Vids (@historyinmemes) June 18, 2024
Des pièces extrêmement rares
Une véritable aubaine pour les chasseurs de trésors, qui ont eu le plaisir de se partager la moitié du prix de la vente. Le propriétaire du terrain sur lequel les pièces ont été trouvées recevra l’autre moitié de cette somme, selon CNN. Les curieux pourront aller observer ces pièces au British Museum de Londres à partir du 26 novembre, puis dans les musées du sud-ouest de l’Angleterre.
La plus ancienne pièce du trésor représente le roi Édouard le Confesseur, mort sans héritier en janvier 1066. Et ce fut loin d’être une mince affaire, puisque ce dernier avait promis le trône à trois prétendants : Harold Godwinson (le comte de Wessex), Harald Hardrada (le roi de Norvège) et Guillaume (le duc de Normandie).
Sur son lit de mort, Édouard nomma Harold Godwinson comme son successeur, mais le roi nouvellement couronné Harold II dut faire face aux ambitions de ses deux rivaux peu pacifiques. Le roi fut finalement vaincu par Guillaume lors de la célèbre bataille d’Hastings en octobre 1066.
Les pièces de monnaie comportent plusieurs effigies : celles d’Harold II apparaissent sur un peu moins de la moitié d’entre elles (ajoutant à leur rareté vu le court règne du monarque), tandis que Guillaume Ier (aussi connu sous le nom de Guillaume le Conquérant) apparaît sur le reste.
Des étoiles pleins les yeux
Ce trésor remarquable « donne un aperçu unique de la riche histoire de notre pays et l’un des moments les plus importants de notre histoire », a déclaré le ministre britannique du Patrimoine, Sir Chris Bryant. « Cela vient d’un tournant dans l’histoire anglaise et cela résume le passage de la domination saxonne à la domination normande », a résumé Amal Khreisheh, conservatrice d’archéologie au South West Heritage Trust, dans une vidéo relayée sur le site internet de l’organisation.
« Le trésor a été enterré vers 1067-1068 dans un domaine de la vallée de Chew qui appartenait plus tard à Giso, l’évêque de Wells. Nous pensons qu’il a probablement été enterré pour être conservé à l’abri pendant la période des rébellions contre Guillaume dans le Sud-Ouest », a détaillé cette dernière.
Une chose est sûre, Lisa Grace et Adam Staples, deux des chercheurs parmi les sept à l’origine de la découverte, sont aux anges : « J’ai découvert beaucoup de choses incroyables, mais voir quelque chose comme cela arriver et comprendre que vous avez enfin trouvé le grand gagnant, c’est juste un rêve devenu réalité », a déclaré l’un des chasseurs de trésors à la BBC.
Grâce à la vente du trésor, Adam Staples et son ex-partenaire Lisa Grace ont annoncé avoir acheté une maison. Ils ont bien l’intention de faire d’autres découvertes remarquables. « Je vais vivre sans hypothèque et j’espère avoir un peu plus de temps pour chercher et trouver autre chose. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.