Swann Chanteau, un jeune garçon âgé de 13 ans, est farouchement opposé aux éoliennes. Il dénonce l’implantation d’un parc éolien prévu en baie de Saint-Brieuc. Il a manifesté aux côtés des marins, souhaitant lui aussi exercer ce métier plus tard.
Après avoir découvert le message de Swann sur sa messagerie, le journal Le Penthièvre a décidé de rencontrer l’adolescent. « Je voulais savoir si c’était possible d’écrire un article sur ma lutte contre les éoliennes en baie de Saint-Brieuc », a-t-il expliqué dans son message, poursuivant : « Je voudrais montrer à tout le monde que si on se réunit, on a encore des chances de faire annuler le projet et que même retraité, écolier, collégien, lycéen, maçon, pompier, agriculteur, médecin… Le combat concerne tout le monde, pas que les pêcheurs ! »
Le côté esthétique n’est pas la seule raison de son combat…
Swann s’inquiète en effet, car depuis quelques semaines, en baie de Saint-Brieuc, le gigantesque navire plateforme Aeolus a fait son apparition. Il doit installer les fondations pour le futur parc éolien. Au total, 62 éoliennes de 207 mètres de haut doivent y être installées. « Ils nous ont dit que les éoliennes ne se verraient presque pas. Mais depuis qu’ils ont amené leur bateau plateforme, on ne voit que ça ! » a expliqué Swann, dépité à l’idée que ces éoliennes offshore soient visibles depuis de nombreux endroits de la côte de Penthièvre.
Mais le côté esthétique n’est pas la seule raison de son combat, car le projet éolien d’Ailes Marines bloquera immanquablement le sien, celui de « devenir pêcheur ». Une passion à laquelle il a été initié depuis son plus jeune âge, grâce à son père et à son oncle. « Je pêche depuis que je suis petit. En mer à la canne, à la pointe de la Guette, au Verdelet ou à l’étang du Guémadeuc », raconte le garçon au journal. « Mon oncle, Thomas, est pêcheur sur le Mustang. L’année dernière, il l’a fait réparer au port du Légué. Je suis allé le voir. Quand j’ai vu le bateau, entendu le moteur et tout… Je ne sais pas. Ça m’a fait comme un leurre pour les poissons… Et j’ai mordu à l’hameçon ! » a poursuivi Swann, qui n’hésite pas à regarder des vidéos sur YouTube et à demander conseils aux pêcheurs qu’il croise, avide de connaissances dans ce domaine et fermement décidé à intégrer le lycée maritime de Paimpol.
En mai de cette année, il a même séché les cours pour aller participer à la manifestation contre le parc éolien. À bord du Mustang qui se trouvait au pied du bateau plateforme d’Ailes Marines, Swann était aux côtés de plusieurs pêcheurs. Car si Swann veut devenir pêcheur, « c’est dans la baie de Saint-Brieuc », et pas ailleurs. « C’est du poisson que je veux ramener dans mon bateau, pas des touristes à promener ! » a glissé le jeune garçon, qui a également manifesté devant la préfecture de Saint-Brieuc.
« On voit bien que tout ça, ce n’est qu’une histoire d’argent »
En outre, Swann redoute les dégâts des forages sur la biodiversité des fonds marins, mais aussi le rejet dans la mer de métaux lourds. « Quand il n’y aura plus de poisson et que les coquilles se feront rares, ce sera trop tard pour réagir ! » s’alarme-t-il.
Swann est d’avis que derrière cette politique d’implantation d’éoliennes se cache un business rentable. « On voit bien que tout ça, ce n’est qu’une histoire d’argent et que l’avenir de la biodiversité et des pêcheurs dans la baie de Saint-Brieuc, tout le monde s’en fout ! » a renchéri Swann, ajoutant que « quand on voit le prix de rachat de l’électricité qui serait produit par ces éoliennes, c’est le plus cher d’Europe selon Gardez les Caps. »
Sa mère, qui le soutient « à 100 % », indique que son fils a réalisé seul toutes les démarches, a suivi toute l’actualité sur le sujet et a lu « les articles publiés sur le site de ‘Gardez les Caps’ qui expliquent bien les choses ». Elle a encore déclaré au journal : « Je ne suis pas sûre que tous les ados de son âge soient aussi investis, et c’est ce qui me rend fière. »
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