Un jeune de 18 ans meurt après que son cerveau a été infecté par des larves de parasites provenant de porc insuffisamment cuit

28 mars 2019 22:03 Mis à jour: 28 mars 2019 22:03

Un adolescent est mort après que son cerveau a été criblé de centaines de larves provenant d’un ver solitaire souvent attrapé en mangeant du porc.

Le cas du jeune Indien de 18 ans, dont le nom n’a pas été révélé, a fait l’objet d’un article dans le New England Journal of Medicine, qui montrait des images IRM de son cerveau, parsemées de taches blanches qui indiquaient où les kystes s’étaient formés.

Le garçon a été admis à l’hôpital ESIC de Faridabad, en Inde, souffrant de crises d’épilepsie « tonico-cloniques ».

Il était dans un état de confusion, avec un gonflement sur l’œil droit et une douleur à l’aine.

L’échographie a également révélé que la douleur à l’aine et à l’œil était causée par d’autres kystes dans ces régions – par des larves de ténia.

L’aspect le plus dangereux de l’infection à Taenia solium n’est pas le ver solitaire qui absorbe les nutriments dans l’intestin, qui peuvent passer inaperçus pendant de nombreuses années.

Le ténia produit également des œufs, qui peuvent se propager à d’autres parties du corps, où ils forment des kystes et endommagent les tissus – une maladie connue sous le nom de cysticercose.

Deux IRM montrent les kystes dans le cerveau de l’adolescent causés par l’infection par le ver solitaire. (Nishanth Dev, S. Zafar Abbas, New England Journal of Medicine)

Si des kystes se forment dans le cerveau, c’est ce qu’on appelle la neurocysticercose, qui est une cause majeure d’épilepsie dans les pays en développement.

Les médicaments antiparasitaires peuvent être utilisés pour traiter les infections au ténia et certains cas de cysticercose.

Mais l’adolescent avait tellement de kystes que ses médecins craignaient que le médicament antiparasitaire n’aggrave l’inflammation et ne cause une enflure du cerveau et des yeux.

Il a été traité à la place avec de la dexaméthasone et des médicaments antiépileptiques, mais il est mort deux semaines plus tard.

Tapeworm head (Shutterstock*)
Tête de ver solitaire (Shutterstock)

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les infections par le ténia sont la première cause « évitable » d’épilepsie dans les pays en développement.

« Les humains sont infectés après avoir consommé des aliments insuffisamment cuits, en particulier du porc, ou de l’eau contaminée par des œufs de ténia, ou par de mauvaises pratiques d’hygiène », explique l’OMS.

« La téniase est l’infection intestinale du ver solitaire adulte. Lorsqu’elle n’est pas traitée, une affection plus grave appelée cysticercose se développe lorsque les larves de T. solium envahissent les tissus du corps. Lorsque les larves s’accumulent dans le système nerveux central, les muscles, la peau et les yeux, cela mène à la neurocysticercose – la forme la plus grave de la maladie et une cause commune de crises d’épilepsie dans le monde entier. »

Les crises tonico-cloniques vécues par l’adolescent indien sont ce qu’on appelait autrefois des crises grand mal.

Comme leur nom l’indique, les crises se déroulent en deux phases : tout d’abord, la personne perd conscience car tous les muscles se raidissent, et elle tombe au le sol si elle est debout. Puis, les membres se secouent rythmiquement.

Selon l’OMS, « la cysticercose est une infection naturelle des porcs, mais elle peut aussi affecter les humains, généralement lorsqu’ils ingèrent de la terre, de l’eau ou de la nourriture (principalement des légumes) contaminés par T. solium.

« La téniose et la cysticercose sont fréquentes dans les zones où les pratiques d’élevage sont telles que les porcs entrent en contact avec les excréments humains. »

Les infections par le ver solitaire peuvent aussi provenir du poisson.

En Californie, l’an dernier, on a signalé qu’un homme s’est présenté à un service des urgences en Californie pour être traité pour une infection au ténia.

Les médecins étaient sceptiques – jusqu’à ce qu’il leur présente un sac d’épicerie avec un ver de 1,5 mètre à l’intérieur.

Le patient a d’abord pensé que « ses tripes sortaient », selon le Dr Kenny Bahn, qui l’a soigné dans un hôpital de Fresno, décrivant le cas dans le podcast radiophonique intitulé This Won’t Hurt a Bit.

Le Dr Bhan a d’abord été mystifié par la façon dont le patient avait contracté le parasite, généralement associé à la consommation d’eau des puits dans les pays du tiers monde.

Mais l’homme anonyme n’avait pas quitté le pays, dit Dr Bahn.

« Puis il dit : ‘La seule chose, c’est que… j’adore les sushis. Vous croyez que ça vient du saumon ? Je mange du saumon presque tous les jours.' »

A platter of sushi prepared by chef Shimizu. (Juliet Song)
Un plateau de sushis préparés par le chef Shimizu. (Juliet Song)

« Il adore le sashimi au saumon », dit le Dr Bahn.

On sait que le saumon est porteur de larves parasitaires, qui peuvent ensuite se transformer en ténia à part entière dans les intestins humains.

Cependant, le processus de cuisson les tue complètement. Manger du poisson cru comporte un risque – c’est pourquoi les sushis de saumon sont surgelés, ce qui devrait les rendre complètement sécuritaires. Cependant, si le protocole de gel n’est pas respecté, le saumon peut être infecté au moment où il est consommé, et c’est pour cela que le commerce des sushis est si rigoureusement réglementé. Malheureusement, apparemment des failles existent.

En 2017, les recherches du CDC ont montré que certains saumons de l’Alaska contenaient des larves de ténias.

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