ACTUALITÉS

Un journaliste obligé par sa rédaction à supprimer des tweets rappelant que la France avait eu des ministres noirs

juin 5, 2020 0:40, Last Updated: juin 5, 2020 8:12
By

Réagissant à la lettre récente de Virginie Despentes, le journaliste entendait rappeler le nom des ministres et des secrétaires d’État noirs ayant fait partie des gouvernements de la France.

Ce jeudi, Nicolas Cori, journaliste pour Les Jours, un site d’information lancé en 2016 par une équipe composée principalement d’anciens journalistes de Libération, s’est laissé aller à une série de commentaires en réponse à une phrase issue de la lettre adressée par Virginie Despentes à France Inter au lendemain de la manifestation organisée à Paris – en dépit de son interdiction par la préfecture de police – par la famille d’Adama Traoré, et alors que plusieurs émeutes ont éclaté aux États-Unis à la suite du décès de Georges Floyd.

Dans ce courrier envoyé à la radio du service public afin qu’il soit lu à l’antenne – une tâche échue à Augustin Trapenard le jeudi 4 juin –, Mme Despentes entendait notamment dénoncer le racisme en France en s’adressant « à ses amis blancs qui ne voient pas où est le problème ».

« En France nous ne sommes pas racistes, mais je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre. Pourtant j’ai cinquante ans, j’en ai vu, des gouvernements », affirme notamment l’écrivain.

Une phrase qui a rapidement suscité un tollé sur la Toile, plusieurs internautes n’ayant d’ailleurs pas hésité à rafraîchir la mémoire de la quinquagénaire en donnant le nom de plusieurs ministres ou secrétaires d’État noirs ayant fait partie de différents gouvernements français.

Parmi ces internautes, Nicolas Cori a notamment publié plusieurs billets à ce propos sur son compte Twitter.

« Certes, il n’y en a pas eu beaucoup, mais Virginie Despentes a mauvaise mémoire. Moi, je me souviens de : » a écrit l’ancien journaliste de Libération avant d’énumérer plusieurs hommes noirs ayant occupé la fonction de ministre ou de secrétaire d’État, tout en y ajoutant d’autres personnages publics de couleur ayant exercé de hautes fonctions politiques sans toutefois avoir été ministre.

Capture d’écran Twitter.

Le journaliste a également cité plusieurs femmes noires ayant été ministre ou secrétaire d’État dans différents gouvernements.

Capture d’écran Twitter.

 

Capture d’écran Twitter.

La série de billets du journaliste n’a toutefois pas eu l’heur de plaire à sa rédaction, qui lui a demandé de la supprimer, la qualifiant d’« inacceptable » et affirmant qu’elle ne correspondait « en rien aux valeurs défendues » par le journal ni à sa « ligne éditoriale ».

Nicolas Cori s’est exécuté, la série de billets ayant fini par disparaître de son compte Twitter dans la journée du 4 juin. Ils restaient toutefois encore accessibles dans le cache de Google.

Plusieurs utilisateurs de Twitter ont regretté les pressions exercées par sa direction du journal Les Jours afin que M. Cori supprime ses tweets, estimant qu’il s’agissait de censure pure et simple.

 

Le saviez-vous  ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons pas d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant les principes de vérité et de tradition comme guide dans notre travail.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER