Un juge fédéral du Texas a bloqué temporairement, pour une durée de 100 jours, le décret du président Joe Biden visant à stopper l’expulsion de certains immigrants du pays.
Le juge Drew Tipton du district américain du Texas, nommé par l’ancien président Donald Trump, a émis une ordonnance de restriction temporaire le 26 janvier, bloquant la politique de Joe Biden dans tout le pays pendant 14 jours après que le procureur général du Texas, Ken Paxton l’a contestée devant le tribunal.
Cette décision constitue un revers pour l’administration Biden, qui a proposé des changements de grande envergure, notamment le plan visant à légaliser près de 11 millions de migrants vivant sans papiers illégalement aux États-Unis. La semaine dernière, l’administration a également émis l’ordre de mettre fin à la construction de tous les murs à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Au cours des quatre années de mandat de l’ancien président Donald Trump, les démocrates et les militants de l’immigration ont souvent intenté des procès pour tenter d’arrêter la construction du mur frontalier de Trump, en plus de d’autres mesures en matière d’immigration. Avec le procès de Ken Paxton, il est probable que les républicains fassent de même, en particulier avec les centaines de juges nommés par Trump pendant son mandat.
Ken Paxton a salué cette victoire en déclarant sur Twitter : « Le Texas est le PREMIER État de la nation à intenter un procès contre l’Admin de Biden ET NOUS L’AVONS GAGNÉ ».
« Dans les 6 jours suivant l’inauguration de Biden, le Texas a MAINTENU son gel des expulsions illégales. *C’était* une insurrection séditieuse de gauche », a déclaré le républicain. « Mon équipe et moi l’avons arrêtée ».
Le 20 janvier, David Pekoske, secrétaire d’État à la Sécurité intérieure par intérim, a publié une directive enjoignant aux autorités de se concentrer sur les menaces à la sécurité nationale et à la sûreté publique ainsi que sur toute personne qui a été mise en détention après être entrée illégalement aux États-Unis après le 1er novembre.
Les responsables de la Maison Blanche n’ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaires d’Epoch Times.
L’administration Biden a fait valoir au tribunal que le procès de M. Paxton est inapplicable parce « qu’une administration sortante ne peut pas sous-traiter ce pouvoir à une administration entrante ».
Pekoske avait déclaré que le gel des expulsions permettrait au DHS de « s’assurer que ses ressources sont consacrées à répondre aux défis les plus urgents auxquels les États-Unis sont confrontés ». Cela inclut les « défis opérationnels immédiats à la frontière sud-ouest au milieu de la plus grave crise mondiale de santé publique depuis un siècle », a-t-il déclaré.
« Tout au long de cette période intérimaire, le DHS continuera à appliquer nos lois sur l’immigration ».
Mais la semaine dernière, M. Paxton, un républicain, a déclaré que le DHS n’avait pas consulté le Texas avant de modifier sa politique d’immigration, comme l’exige un accord entre le Texas et l’agence.
« Les États frontaliers comme le Texas paient un prix particulièrement élevé lorsque le gouvernement fédéral n’applique pas fidèlement les lois sur l’immigration de notre pays », a déclaré M. Paxton la semaine dernière, ajoutant qu’une « tentative d’arrêt de presque toutes les expulsions augmenterait le coût de l’immigration illégale pour le Texas ».
Comme Paxton, plusieurs anciens responsables du DHS de Trump ont exprimé leur inquiétude ces derniers jours concernant les ordres de Biden d’annuler certaines règles d’immigration.
« D’un trait de plume, le président Biden a rendu ce pays moins sûr », a déclaré l’ancien commissaire américain aux douanes et à la protection des frontières, Mark Morgan, à Breitbart News le 23 janvier. « C’est purement de la politique sur la sécurité publique. »
Par ailleurs, un membre démocrate du Congrès a confirmé que la construction d’un mur le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique devait être arrêtée le 26 janvier, conformément à l’un des ordres de Biden.
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