Le mari de cette Australienne d’origine africaine pensait qu’elle avait été assassinée, car il l’avait planifié ainsi. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui donne le choc de sa vie en se présentant (vivante et en pleine forme) à ses propres funérailles !
Début 2015, une réfugiée, Nœla Rukundo, s’est envolée à 12 000 km de Melbourne, en Australie, vers son Burundi natal pour assister aux funérailles de sa belle-mère. Alors que Nœla dormait dans sa chambre d’hôtel, vers 20 heures, le 17 février 2015, elle a reçu un appel de son mari, Balenga Kalala, né au Congo, selon The Age.
« Il m’a dit d’aller prendre l’air dehors », a dit Nœla à BBC News. Pensant qu’il se souciait juste de sa santé, Nœla est sortie. Soudain, elle a été enlevée dans la rue sous la menace d’une arme par trois kidnappeurs.
« J’ai ouvert la porte et j’ai vu un homme venir vers moi. Puis il a pointé son arme sur moi », dit Nœla. Elle a été maintenue en captivité pendant deux jours pendant que ses ravisseurs attendaient que l’homme qui les avait engagés leur envoie 3 400 dollars australiens supplémentaires (environ 2 000 euros).
Pendant sa captivité, le chef du gang avait appelé le mari débiteur, qui lui avait dit sans scrupules : « Tuez-la. » Le chef du gang a délibérément mis le téléphone sur haut-parleur pour que Nœla puisse l’entendre. À sa grande surprise, Nœla reconnut la voix à l’autre bout de l’appel. C’était à son mari !
Nœla n’arrivait pas à croire que l’homme qu’elle avait aimé de tout son cœur avait engagé des tueurs pour la tuer. « J’ai entendu sa voix. Je l’ai entendu, j’avais l’impression que ma tête allait exploser », a-t-elle déclaré. Puis ils lui ont décrit où ils allaient jeter le corps.
Husband orders hit on wife, she survives and attends her own funeral https://t.co/x61DB3aAaX pic.twitter.com/Ecs44maAW4
— HuffPost UK (@HuffPostUK) 5 février 2016
Heureusement, ses ravisseurs ont finalement relâché Nœla, ne voulant apparemment pas tuer une femme. Ils lui ont donné tous les éléments de preuve dont elle aurait besoin pour impliquer son mari et le faire enfermer : une carte mémoire pour téléphone portable avec des conversations téléphoniques enregistrées ainsi que des reçus du transfert d’argent de Western Union. Son mari, Kalala, aurait apparemment versé près de 7 000 $ AU (environ 4 000 €) aux tueurs.
Kalala, qui pensait que le meurtre avait été exécuté comme prévu, a ensuite informé ses amis de la façon dont Nœla avait été tuée dans un accident survenu au Burundi. En apprenant la nouvelle tragique, la communauté africaine de Melbourne a fourni un soutien spirituel et financier à Kalala et à leurs trois enfants âgés de 5, 10 et 11 ans.
This guy thought he’d had his wife murdered – until she turned up at her own funeral https://t.co/ZYqowRLq8d pic.twitter.com/CMKcvXBjy8
— Daily Mail Femail (@Femail) 6 février 2016
Le 22 février 2015, au moment du départ des dernières personnes de la cérémonie des funérailles, Kalala se retrouva soudain face à face avec une personne qui n’était autre que Nœla, son épouse. Il était très secoué. « Sont-ce mes yeux ? Est-ce un fantôme ? », dit un Kalala pétrifié.
« Surprise ! Je suis toujours en vie ! », répondit Nœla. « Tu es un homme méchant. » Kalala s’approcha d’elle comme s’il « marchait sur du verre brisé ». Il a sursauté en lui touchant l’épaule. « Nœla, c’est toi ? », demanda-t-il. Puis il a crié : « Je suis désolé pour tout ! »
Woman gatecrashes her own funeral to catch husband who tried to kill her https://t.co/KiQ5yrVIih pic.twitter.com/GxxVzEsEZ4
— Daily Mail Online (@MailOnline) 5 février 2016
Mais il était trop tard, car Nœla avait appelé la police. « Je me sentais comme quelqu’un qui était ressuscitée », dit-elle. « Il a dit qu’il voulait me tuer parce qu’il était jaloux. Il pensait que je voulais le quitter pour un autre homme. »
C’est l’épouse qui a fini par avoir le dernier mot, car le 11 décembre 2015, Kalala a été condamné à neuf ans de prison. « Ma situation, ma vie passée ? C’est oublié. Je commence une nouvelle vie maintenant », dit Nœla.
Regardez la vidéo, intitulée La Femme qui a gâché ses propres funérailles (The Woman Who Crashed Her Own Wake) :
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