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Un médecin s’organise pour venir en aide à une communauté négligée après une énorme tempête

août 21, 2018 21:55, Last Updated: avril 5, 2019 19:51
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La saison des ouragans approche à grands pas, et il est difficile de ne pas penser à la dévastation causée par l’ouragan Maria à Porto Rico en septembre dernier. Les ressources d’aide étaient limitées, mais cet homme a choisi une communauté qui était dans le besoin et a ainsi pu créer un impact déterminant.

Dr Pedro Torres est originaire de Brentwood, dans l’État de New York, dans le nord-est des États-Unis, et a commencé sa résidence médicale (clinicat) à Porto Rico en juin 2015.

Lorsque l’ouragan Maria a traversé l’île en septembre 2017, Dr Torres a fait face à la catastrophe en première ligne.

Les conséquences de l’ouragan Maria. (Mario Tama/Getty Images)

Alors que des destructions massives ont été largement rapportées, de nombreuses communautés ont été négligées durant les efforts de secours.

Heureusement, la spécialité de Dr Torres ce sont les populations en manque de soins.

Pedro avait fondé en 2013, pour ce genre de situations, une organisation appelée Community Health Alliance of Medical Professionals, et ainsi ils ont pu réagir à la crise.

Pedro a mobilisé ses collègues des États-Unis – y compris des anciens de l’Université américaine d’Antigua, où il avait fait ses études de médecine – et ils se sont rendus à Porto Rico avec une grande diversité d’expertises et de fournitures.

L’organisation, également connue sous l’acronyme CHAMP, réunit différents professionnels de la santé, y compris des ambulanciers paramédicaux, des pompiers, des médecins et des professionnels de la santé mentale, afin de venir en aide aux populations dans le besoin après une catastrophe naturelle.

Bien que les efforts de réparation aient été entamés tant bien que mal à Porto Rico, l’île voisine appelée Vieques avait été complètement privée d’assistance.

Une route sur l’île principale. (RICARDO ARDUENGO/AFP/Getty Images)

Pedro a travaillé avec A la Mano por Puerto Rico – un groupe local qui fournit de la nourriture, de l’eau et de l’aide médicale – sur le continent depuis plusieurs mois, et lui et son organisation avaient identifié Vieques comme une municipalité ayant besoin d’aide.

Vieques est une petite île qui fait partie de Porto Rico. Le fait d’être une île au large d’une autre île a rendu la population particulièrement isolée.

Dr Torres et son vieil ami, le Dr Bilal Khan de l’hôpital Norwalk, Connecticut, se sont mobilisés pour unir leurs forces avec A la Mano por Puerto Rico et avec l’aide de la Fondation J.J. Barea à Vieques.

Le 9 février, Pedro et son équipe sont arrivés à Vieques. De nombreuses maisons avaient été détruites et l’île était alimentée par des génératrices.

« Si vous passez par Vieques, vous pouvez voir la destruction presque comme si elle ne s’était produite que quelques semaines avant [notre arrivée] », a dit Pedro à Humanity.

L’équipe a installé un camp médical au coeur de la ville où les résidents pouvaient recevoir des provisions de base et des soins médicaux.

« Dans cette mission particulière, l’objectif à atteindre était de mettre en place un camp médical. Le personnel auquel j’ai fait appel était des ambulanciers, des ambulanciers paramédicaux, des infirmières, des médecins et autres de ce genre, pour accomplir cette mission et atteindre cet objectif particulier », a expliqué Pedro.

Environ 22 de ses collègues se sont rendus sur l’île avec des fournitures en provenance des États-Unis pour participer à la mission de 3 jours. Tous les volontaires ont payé leurs propres vols et leur hébergement, et ont collecté des fonds pour payer la marchandise.

Environ 1 500 personnes se sont présentées à l’événement, selon Katherine Reina, une infirmière praticienne qui s’est jointe à la mission.

Photo: gracieuseté de Jomar Mercado

Les différences culturelles et le rôle qu’ils jouent dans la vie quotidienne à Vieques comptent parmi les obstacles les plus importants que l’équipe a rencontrés dans le traitement des patients.

« Par exemple, de nombreuses personnes sur l’île de Vieques, et d’ailleurs partout à Porto Rico, leur priorité est devenue d’avoir un foyer, et donc (s’ils n’avaient pas un accès facile à de l’aide) ils retarderaient la recherche de soins médicaux », a expliqué M. Torres.

Les résidents atteints de maladies chroniques se présentaient au camp médical dans un état plus mauvais parce qu’ils s’étaient naturellement concentrés sur leur maison.

Dr Perdo Torres et son équipe ont traité environ 150 patients à Vieques pendant 5 heures, mais il y en a un dont il se souvient très bien.

Dr Torres (à gauche) avec un collègue. (Photo: gracieuseté de Jomar Mercado)

Il a soigné une patiente souffrant d’une maladie cardiaque chronique qui n’avait pas été en mesure de traiter efficacement sa maladie après la tempête. Elle souffrait d’hypertension artérielle et de diabète.

Elle avait des douleurs à la poitrine pendant qu’elle marchait, et elles disparaissaient quand elle se reposait. La douleur s’était aggravée au cours des dernières semaines.

Pedro a pu la soigner et s’arranger pour qu’elle se rende sur l’île principale pour voir un cardiologue et recevoir un suivi et des soins. Sans la clinique médicale improvisée, elle n’aurait probablement pas reçu les soins dont elle avait besoin.

Cette femme n’est qu’un exemple de la façon dont les populations mal desservies de Porto Rico ont encore besoin d’aide aujourd’hui.

De telles situations font partie de ce qui a attiré Pedro à Porto Rico pour sa résidence.

« J’étais juste attiré par le fait de traiter des personnes très malades, alors j’ai toujours voulu faire de la médecine d’urgence », dit Dr Torres.

À l’approche de la saison des ouragans, ce sont des gens comme Dr Torres et ses collègues qui peuvent faire la différence dans une catastrophe naturelle.

Bien que Pedro trouve son travail satisfaisant, il se rend compte qu’il y a encore beaucoup de travail à faire.

« C’est doux-amer », dit-il. « On fait quelque chose pour aider les autres. Nous pouvons reconnaître quelqu’un qui a besoin d’aide maintenant et potentiellement sauver sa vie. Mais malheureusement, il faut des événements comme l’ouragan Maria pour que les gens créent de tels événements. »

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