Un médecin de 29 ans de Wuhan est décédé du nouveau coronavirus (COVID-19) le 20 février, devenant le dernier membre du personnel médical à succomber à la maladie.
Peng Yinhua était médecin à l’hôpital populaire n° 1 du district de Jiangxia dans la ville de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus.
Lorsque son état est devenu critique, une transfusion de plasma lui a été administrée. Mais il n’a pas pu s’en remettre.
Ce mois-ci, deux autres cas confirmés de médecins décédés de la maladie après avoir contracté le virus en traitant des patients ont été signalés : Liu Zhiming, directeur de l’hôpital de Wuchang à Wuhan, et Li Wenliang, médecin dénonciateur de l’hôpital central de Wuhan.
Selon une étude publiée le 17 février par un groupe de médecins du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Chine dans le magazine Chinese Journal of Epidemiology, 3 019 membres du personnel médical à travers le pays ont été infectés par le coronavirus entre le 8 décembre 2019 et le 11 février. Selon leur décompte, cinq d’entre eux sont décédés (sans compter les Drs Liu et Peng).
Jeune médecin
Dr Peng était originaire du comté de Yunmeng, dans la ville de Xiaogan, de la province de Hubei, a déclaré son collègue Chen Hao au journal public Yangtze River Daily, le 21 février. La région est située à environ 88 km de Wuhan.
Après avoir obtenu une licence de l’université des sciences et de la technologie de Hubei en 2015, le Dr Peng est devenu médecin à l’hôpital populaire n° 1 du district de Jiangxia à Wuhan.
En juillet 2019, Dr Peng a commencé à travailler au Département de médecine respiratoire et de médecine critique de l’hôpital.
Le 21 décembre 2019, l’hôpital a reçu son premier patient atteint du coronavirus COVID-19. Depuis lors, Dr Peng a commencé à traiter les patients atteints du virus, selon le Yangtze River Daily.
Le 25 janvier, Dr Peng a présenté les symptômes du virus. Un scan a révélé l’infection de ses poumons. Ses collègues ont fait en sorte qu’il soit soigné à l’hôpital.
« Dr Peng a été contaminé par le coronavirus le 30 janvier et a été transféré à l’hôpital Jinyintan, l’hôpital désigné pour les coronavirus. Le 10 février, son état s’est détérioré », a déclaré la femme du DrPeng, Zhong Xin, au journal The Paper le 21 février.
Sa femme est enceinte de leur premier enfant.
« Nous nous sommes enregistrés en tant que mari et femme il y a deux ans. Nous avions prévu de faire une cérémonie de mariage le 1er février », a déclaré Mme Zhong. « Parce qu’il ne savait pas où l’épidémie se dirigeait, nous avons décidé de reporter la cérémonie. »
Les médias publics ont annoncé que le Dr Peng avait rangé les invitations à la cérémonie de mariage dans un tiroir de son cabinet et ne les avait pas envoyées.
« Je suis dans le sixième mois de grossesse. Aujourd’hui, j’espère que notre bébé sera en bonne santé à sa naissance », a déclaré Mme Zhong.
Environnement de travail
Ling Yun est une infirmière de la province d’Anhui. Après avoir été envoyée à Wuhan pour aider à combattre l’épidémie de virus, elle a travaillé à l’hôpital de Jinyintan. Elle a pris soin de Dr Peng pendant plusieurs jours.
« Dr Peng m’a confié qu’il avait traité plus de 300 patients en deux jours. Il était très fatigué à ce moment-là, ce qui a fait baisser son niveau d’immunité. Puis, il a été infecté par le virus », a déclaré Mme Ling au Life Times, un média d’État, le 21 février.
« Dr Peng a continué à communiquer avec les membres de sa famille en envoyant des textos sur son téléphone portable. Ses poumons n’étaient pas en bon état et il lui était difficile de parler », a déclaré Mme Ling.
Mme Ling a partagé des captures d’écran de conversations SMS qu’elle a eues avec M. Peng sur WeChat, une plateforme chinoise de médias sociaux semblable à Facebook. Comme photo de profil, M. Peng avait choisi une photo montrant sa femme et lui-même se tenant par la main.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.