John Sullivan, vidéographe et fondateur d’un « groupe pour la justice raciale et la réforme de la police », a posté une vidéo sur YouTube le 7 janvier qui le montre entrant dans le bâtiment du Capitole à Washington avec un groupe de partisans de Trump et probablement d’autres personnes, la veille. Sur la vidéo, on peut l’entendre encourager d’autres personnes et convaincre la police du Capitole de laisser passer les intrus à plusieurs impasses. La vidéo révèle également d’autres détails sur la situation qui a conduit à la mort d’Ashley Babbitt, une ancienne combattante de l’armée de l’air tuée par balle à l’intérieur du bâtiment par la police du Capitole.
John Sullivan est connu pour sa participation aux manifestations violentes liées au mouvement Black Lives Matter, fondé par des organisateurs marxistes.
En juillet, il a été arrêté dans l’Utah pour des participations présumées à des manifestations violentes, des menaces de violence et des méfaits criminels en raison de son rôle dans une manifestation qui a abouti au meurtre d’un automobiliste par arme à feu.
« En tant qu’organisateur de la manifestation, John Sullivan est entendu parler du fait qu’il a vu les coups de feu, qu’il a regardé l’arme et qu’il a vu de la fumée en sortir. John n’a pas condamné la tentative de meurtre, ni tenté de l’arrêter, ni aidé la police dans son enquête », selon la déclaration sous serment de la police, rapportée par Desert News.
« Une révolution armée est la seule façon d’apporter un changement efficace », a-t-il déclaré dans un tweet du 28 décembre.
An armed revolution is the only way to bring about change effectively. I can tell you that the dynamics completely shifted when shots can be fired back. In this photo, I was met by 50 armed police officers at the Utah State capital. #BlackLivesMatter #BLM #Fuck12 #Acab pic.twitter.com/J7kp3eCZGg
— John Sullivan (@realjaydenx) December 28, 2020
Le 2 janvier, John Sullivan a écrit dans un tweet : « [Juron] le système – C’est le moment de tout brûler. #blm #antifa #burn #[juron]thesystem #AbolissonsLeCapitalisme #AbolissonsLaPolice #acab #[juron]Trump. »
John Sullivan utilise également le surnom « Jayden X » en ligne et est le fondateur de « Insurgence USA », qui se décrit comme ayant commencé « en 2020 en réponse à la tragédie de George Floyd », en référence à l’homme du Minnesota qui est mort après avoir ingéré une quantité potentiellement mortelle de Fentanyl et qui a ensuite été immobilisé au sol lors d’une arrestation par un policier qui s’est agenouillé sur son cou.
L’objectif d’Insurgence USA est de « renforcer et d’élever les voix des personnes d’origine africaine et des autochtones » et de « développer le pouvoir dans les régions locales pour permettre à la communauté d’intervenir dans les actes de violence perpétrés par les milices autoproclamées de l’État et du gouvernement », selon la description de sa chaîne YouTube.
Dans sa vidéo contenant des images explicites de l’assaut du Capitole le 6 janvier, on peut entendre John Sullivan dire « brûlons ce [juron] » avant d’entrer dans le bâtiment.
En réponse aux critiques sur Twitter, John Sullivan a déclaré qu’il n’était là que pour faire un reportage et que ses actions étaient nécessaires pour « se fondre dans la foule, afin de ne pas [se] faire battre ».
Part of blending in, so I don’t get beat up.
— John Sullivan (@realjaydenx) January 8, 2021
Mais la vidéo montre qu’il a activement contribué à convaincre les policiers du Capitole de laisser passer les intrus et a encouragé ces derniers à continuer d’avancer.
Peu après être entré dans le bâtiment par une fenêtre brisée, John Sullivan se dirige vers un couloir, mais se retourne ensuite et se dirige vers une entrée située à côté de la fenêtre brisée. Une femme tenant une caméra entre par la porte et se dirige vers lui. Il ne lui parle pas, se retourne et se dirige à nouveau vers le couloir. Il parlera à la femme plus tard.
Il semble qu’il y ait des centaines de personnes à l’intérieur, qui errent dans le couloir.
Vers la fin du couloir, John Sullivan tourne à droite dans un autre couloir. Plusieurs policiers des deux côtés font avancer les gens, les empêchant de s’esquiver et d’aller plus loin. Au bout du couloir, il y a une autre entrée et plusieurs policiers font sortir les gens.
Lorsque John Sullivan atteint la porte, il refuse de partir.
« Je ne fais que documenter la situation », dit-il à un officier.
« Vous devez le faire de l’extérieur. Allez les gars », dit l’officier.
La femme est vue en train de se tenir près de John Sullivan.
« Ils sont déjà à l’intérieur, Mon Frère. [Ta demande de me voir quitter] n’empêchera rien de se passer », dit-il à la police.
Les officiers réussissent à faire sortir plusieurs autres personnes et semblent sécuriser la porte.
John Sullivan réussit à rester à l’intérieur, arguant qu’il ne peut pas sortir par cette entrée parce qu’elle est bloquée. Les officiers tentent de l’empêcher, lui et un petit groupe d’autres personnes proches de la porte, de continuer d’aller plus loin à l’intérieur du bâtiment, mais à un moment donné, des gens se précipitent dans le couloir, John Sullivan avec eux.
Le groupe rejoint alors la foule plus nombreuse à l’intérieur, se frayant un chemin à travers le bâtiment jusqu’à la majestueuse rotonde du Capitole, une attraction touristique prisée bordée de statues et de peintures.
John Sullivan semble enthousiasmé par cette expérience.
« Je n’aurais jamais imaginé arriver ici », dit-il, en parlant à un autre homme.
La femme se tourne alors vers John Sullivan et lui dit : « Laisse-moi te serrer dans mes bras maintenant. Nous l’avons fait. Tu avais raison. Nous l’avons fait. »
« J’essayais de te le dire. Je ne pouvais pas trop t’en dire, il fallait juste que tu écoutes ma chaîne [de vidéos YouTube] », répond-t-il.
Il semble y avoir une courte interruption dans la vidéo quelques secondes plus tard.
La femme dit alors : « Tu n’enregistres pas, n’est-ce pas ? »
« Je vais effacer cette [juron] », lui répond-il. « Mais je ne t’ai pas enregistrée, enfin. »
Il entre alors dans une autre chambre.
« Ne dégradez pas les statues », l’avertit un des agitateurs qui marche plus rapidement et les dépasse, en réaction à des sons de bris de pierre en éclats.
« Je peux respecter les statues – enfin, des gens risquent de brûler [cet endroit] en grande partie, je ne vais pas mentir. Alors il est peut-être trop tard pour ça », répond-il, probablement pour remettre les choses en perspective, tout en comprenant qu’il ne faut tout de même pas briser les statues pour ne pas que les policiers devinent que le groupe souhaiterait en fait brûler le Capitole, comme M. Sullivan l’a mentionné.
Vers les 20 minutes, au bout d’une période de négociations avec les policiers et de leur avoir dit une multitude de choses pour leur faire adroitement perdre leur énergie et leur confiance, la foule s’agrandit et se met soudain à pousser en avançant alors que les policiers exercent une contre-pression avec leurs propres corps pour les ralentir, mais les policiers ne sont plus aussi vifs qu’il y a quelques minutes avant d’avoir dépensé beaucoup d’énergie à discuter avec la foule et d’avoir entendu Sullivan leur répéter des paroles de crainte pour leur sécurité, avec un ton indûment autoritaire.
Les policiers ne tiennent pas tête à la foule, surtout lorsque dès le début de l’affrontement physique le soi-disant journaliste Sullivan se met à réprimander avec empressement, sur un ton infantilisant, quelques policiers les plus proches de lui en leur sommant de cesser d’essayer d’intervenir physiquement, leur reprochant de « ne pas aider la situation » en poussant contre la foule et qu’il ne voudrait pas être blessé ni les voir être blessés.
Sous ces mots, les policiers le regardent et s’écartent.
Voyant la foule les outrepasser, un policier s’écrie, pour les avertir : « Pas de violence ! » Et M. Sullivan lui répond sur un ton sarcastique : « C’est trop tard pour [demander] ça. »
Peu de temps après, M. Sullivan et un groupe d’autres intrus atteignent la porte vitrée du Speaker’s Lobby (un espace détente du capitole accessible aux membres des deux partis). L’étroit couloir est barricadé de l’autre côté avec des meubles.
Vers les 33 minutes 30 de la vidéo, trois policiers se tiennent devant la porte et la gardent. Certaines personnes crient en direction des policiers. M. Sullivan, surnommé Jayden X, commence à leur parler et leur répète ce qu’il vient de dire aux policiers précédents.
« Nous voulons que vous rentriez chez vous. Je suis journaliste et il y a tellement de monde. C’est juste qu’ils vont bousculer pour passer par ici. Mon frère, j’ai vu des gens se faire blesser dehors. Je ne veux pas que vous soyez blessé. Nous allons faire des morts en avançant [juron] […] S’il vous plaît, laissez-nous passer. Laissez-nous juste faire notre chemin. Je veux que vous puissiez rentrer chez vous [à la fin de la journée]. »
Les policiers s’écartent.
« Allez. Allez. Allons-y. Rendons-nous jusqu’à ce [juron] », crie John Sullivan.
Trois agitateurs se mettent à briser les vitres de la porte à coups de pied, avec un mât de drapeau et un casque.
« Hé ! Il y a un fusil ! Il y a un fusil ! Il y a un fusil ! » crie John Sullivan, sa vidéo montrant un policier en civil avec son arme en gros plan, dans un cadre de porte à gauche, de l’autre côté de la porte vitrée. Il vise la porte.
« Hé, il est armé ! » s’écrie quelqu’un d’autre.
Les agitateurs continuent pendant quelques secondes encore, en frappant deux des vitres de la fenêtre.
Une autre vidéo de ce même moment, contenant des images très explicites de violence, prise par une autre personne sur les lieux montre les trois premiers officiers en train de partir tandis que quatre autres officiers avec des casques et des fusils se tiennent prêts, à quelques mètres de la porte, l’un d’entre eux parlant à un homme en costume noir avec une épingle à la boutonnière.
Une jeune femme grimpe dans l’un des cadres de fenêtre vides. Elle s’appelle Ashli Babbitt.
L’officier de l’autre côté de la porte tire un seul coup de feu, la frappant au cou.
Elle tombe sur le dos.
L’un des officiers casqués pointe son fusil sur la porte. Il semble qu’il ne soit pas sûr de savoir qui est de l’autre côté et qui a tiré le coup de feu. Il baisse rapidement le fusil et fait des gestes. Il semble qu’il ait réalisé que le tireur était un collègue officier.
Les officiers et quelques autres personnes tentent d’aider la femme.
Le chaos s’intensifie.
« Elle est morte. Elle est morte », répète John Sullivan, semble-t-il en réponse à une demande des policiers de faire de l’espace pour laisser respirer la blessée.
Ashli Babbitt a été déclarée morte à son arrivée à l’hôpital.
M. Sullivan n’a pas répondu immédiatement aux questions soumises par le biais d’un message direct sur Twitter.
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