Un millier de « gilets jaunes » défilent à Marseille

8 décembre 2018 13:39 Mis à jour: 8 décembre 2018 13:39

Un millier de « gilets jaunes » ont défilé samedi matin à Marseille depuis le Vieux Port vers la préfecture de région, précédés d’une dizaine d’ambulanciers qui ont rejoint le mouvement avec leurs véhicules, gyrophares allumés, a constaté l’Agence France Presse (AFP).

« On n’est pas là pour casser, on doit défiler à visage découvert. Si on en voit qui cassent, ils seront sortis. Nos revendications qu’on a tous, salariés, retraités, chômeurs, chef d’entreprise de PME ou de PMI, c’est notre pouvoir d’achat, et c’est qu’on soit respecté, qu’on nous écoute. On veut vivre dignement, c’est tout », a déclaré à la foule Viva Noé, responsable d’une page Facebook « Stop au racket Méditerranée », juchée sur un plot en béton avant le départ du cortège.

« gilets jaunes » à Marseille. (Photo : CLEMENT MAHOUDEAU/AFP/Getty Images)

Certains manifestants lui ont répondu qu’il ne souhaitaient pas condamner d’éventuelles violences.

Sylvia Paloma, 70 ans, est venue défendre ses droits de retraitée, un gilet jaune siglé « Macron, démissionne, fais pas le con » sur le dos et un bonnet phrygien sur la tête.  » Arriver à notre âge et demander l’aumône c’est pas possible ! Il faut qu’il partage un peu, il faut que Macron, au lieu de se cacher, parle ouvertement. Qu’il dise « je vous entends, je vous ai compris », d’abord la France les autres après ! » , lance-t-elle.

https://twitter.com/Hugues03/status/1071355067998105600

« C’est la première fois que je manifeste. Je touche 1 248 € de retraite et c’est mes quatre enfants qui doivent m’aider », explique cette ancienne fonctionnaire territoriale.

Mobilisation des « gilets jaunes » à Marseille. (Photo : CLEMENT MAHOUDEAU/AFP/Getty Images)

Thomas Lefeuvre, 24 ans, père d’un enfant, défile, un bouquet de fleurs d’oiseaux de paradis à la main : « c’est en hommage aux guerriers pacifiques qui montent aujourd’hui à Paris », explique cet horticulteur. « J’attends une réponse du président, on veut des référendum d’initiative citoyenne. Avec Internet, on n’a plus besoin de députés. On peut tous voter par référendum », affirme-t-il.

Slogan sur un gilet jaune à Marseille. (Photo : CLEMENTT MAHOUDEAU/AFP/Getty Images)

Il dit gagner 1 300 € par mois en travaillant « 45 heures par semaine » et avoir du mal à joindre les deux bouts. Il a suivi la campagne de Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle mais ne se sent aujourd’hui proche d’aucun parti. Mélenchon « c’est juste le roi des opportunistes », lance-t-il.

Quelque 600 policiers étaient mobilisés samedi dans les Bouches-du-Rhône, selon la préfecture de police.

D. S avec AFP

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