Un Néerlandais invente un système pour nettoyer le plastique de l’océan – il affirme pouvoir retirer la moitié du plastique des océans en 5 ans

2 mars 2019 00:29 Mis à jour: 5 avril 2019 19:43

Nous vivons dans une économie du jetable où le plastique est le premier responsable de tous nos déchets et où les océans et les rivières sont obstrués. Un jeune entrepreneur néerlandais peut-il débarrasser nos océans de plastique ? C’est ce qu’il pense et il fait de son mieux.

Quand Boyan Slat n’avait que 16 ans et plongeait en Grèce en 2011, il a pris conscience de l’ampleur du problème des plastiques dans l’océan. En fait, il a vu plus de plastique flottant que de poissons nageant. Boyan Slat s’est rendu compte que c’était un problème pour lequel personne n’avait trouvé de solution. Il envisageait un moyen d’aider à nettoyer les océans et, mettant ses études en génie aérospatial en veilleuse, le projet devint son seul centre d’intérêt.

Les océans du monde comptent aujourd’hui cinq grandes « décharges », où 5,25 billions de morceaux de plastique flottant se sont retrouvés piégés dans d’énormes courants océaniques appelés « gyres », dont le plus grand est estimé être deux fois plus grand que le Texas.

Chaque année, 6,4 millions de tonnes de plastique sont déversées dans nos océans. Le plastique se décompose alors en très petits morceaux, qui peuvent être ingérés par les petits poissons et la vie marine, qui sont ensuite mangés par les plus gros poissons et remontent la chaîne alimentaire, pour finir dans nos assiettes. Les risques pour la santé humaine associés à ces particules de plastique ne sont pas entièrement connus. Mais on peut deviner que ça ne s’annonce pas bien.

Travaillant jour et nuit depuis plusieurs années, Boyan Slat a fait de ce rêve une réalité. Il a mis au point un système qui permet aux courants océaniques d’effectuer le travail difficile de collecte des débris. Cela signifie que les océans peuvent contribuer à la dépollution et permettre d’économiser de l’énergie et de l’argent, ainsi que de réduire les risques d’une nouvelle pollution due aux efforts de dépollution.

Chaque système est muni d’un barrage flottant en plastique en forme de U de 610 mètres avec une jupe sous-marine qui pend plusieurs mètres sous la surface.

Le système est conçu pour collecter toutes les tailles de plastique, des énormes filets de pêche fantôme aux particules minuscules. Une fois les plastiques ramassés, ils seront expédiés à diverses usines de recyclage.

Le rêve de Boyan Slat avait besoin de fonds pour se transformer en réalité, cependant, et le financement participatif (crowdfunding) sur Internet, avec des fonds supplémentaires provenant de généreux donateurs, l’a aidé à réunir les fonds nécessaires pour faire démarrer le projet. Des bénévoles et des chercheurs l’ont contacté par Internet, et il a rapidement eu une équipe de travail d’environ 80 personnes et un budget de 35,16 millions € (40 millions $ US).

Le projet a été baptisé « nettoyage de l’océan ».

Boyan Slat affirme que les systèmes de nettoyage de l’océan pourront nettoyer 50 % du plastique d’ici 5 ans. Beaucoup de ces systèmes seront nécessaires pour s’attaquer à l’énorme problème que l’humanité s’est créé elle-même.

Le Système 001 a quitté San Francisco le 8 septembre 2018 en direction de la Great Pacific Garbage Patch, l’un des cinq tourbillons aquatiques traversant les océans du monde, qui contient environ 80 000 tonnes métriques de traînées.

Cependant, le système n’est pas exempt de problèmes, car pendant que la perche recueillait le plastique, on a constaté, pour une raison ou une autre, le plastique même qu’il était censé piéger s’échappait.

Actuellement, System 001, surnommé Wilson d’après le ballon volley-ball avec lequel Tom Hanks s’est lié d’amitié dans le film Seul au monde (Cast Away) (2000), a été remorqué à Hawaii pour entretien et modifications afin d’améliorer la conception. L’équipe a annoncé qu’en peu de temps, Wilson avait ramassé 2 tonnes métriques de déchets. L’entreprise n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais elle peut détenir la clé pour trouver une solution.

Le problème des plastiques dans nos océans s’aggrave et ne disparaîtra pas de lui-même. Serait-ce la clé d’un avenir meilleur et plus propre pour nos océans ? Espérons-le, pendant que le monde regarde et n’attend que cela.

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