Christophe Taurisson, l’ancien notaire de Lubersac (Corrèze), a été reconnu coupable du détournement d’environ un million d’euros d’héritage. Ce mardi 14 février, il a été condamné en appel par la cour d’assises de Limoges (Haute-Vienne), à dix ans de réclusion criminelle.
Jugé pour avoir volé des familles qui lui avaient confié leur dossier de succession, Christophe Taurisson avait été condamné à 12 ans de prison en première instance. Lors de son procès en appel, il a finalement été condamné à 10 ans de prison ferme. Il a également interdiction d’exercer une fonction liée à l’autorité publique durant dix ans, rapporte France Bleu.
Pour la défense, ce verdict est « d’une extrême sévérité »
Entre 2013 et 2017, l’ancien notaire de Lubersac a volé près d’un million d’euros à sept familles en deuil. Alors qu’il était chargé de la succession pour ces familles, il avait notamment fait de faux testaments. Avec l’aide d’un complice il avait, entre autres, détourné une maison qui devait revenir à la commune du défunt et à la Ligue contre le cancer.
Si les parties civiles estiment que sa peine est à la hauteur de la trahison vécue, l’avocat de la défense Maître Stéphane Babonneau dénonce quant à lui cette décision, qu’il juge d’une « extrême sévérité ». « Dix années de réclusion criminelle en matière financière, y compris pour des dossiers qui concernent des responsables publics, des personnes qui ont des mandats électifs, ce sont des peines qu’on ne voit jamais », assure-t-il auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Sa peine réduite pour être passé aux aveux
Et si l’accusé a vu sa peine réduite entre le premier verdict, en mai 2022, et celui de ce 14 février, c’est parce qu’il est passé aux aveux. Isabelle Faure-Roche, l’avocate de la commune de Lubersac qui s’est portée partie civile, explique à France 3 que l’accusé « a pu constater par lui-même que s’il continuait à réfuter l’évidence, il payait le prix fort. Parce que la peine maximum qu’il encourait, c’était 15 ans ».
Maître Philippe Caétano, un autre avocat des parties civiles, souligne auprès de France Bleu que « c’est une peine juste et équilibrée. Amoindrie certes mais qui reste à la hauteur des faits commis et des fonctions exercées par Monsieur Taurisson ».
L’accusé sera de nouveau jugé le 26 septembre prochain devant le tribunal de Tulle (Corrèze). Il sera alors question de déterminer les préjudices subis par les familles lésées. Christophe Taurisson peut encore se pourvoir en cassation d’ici 10 jours.
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