AtmoSud, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a eu une idée du moins originale : mettre en place un radar à pollution afin de pouvoir donner une idée plus précise sur le taux de pollution des voitures circulant à Marseille.
Ce nouveau radar, présent encore jusqu’au 16 novembre, ne flashe pas. Dans le quartier d’Euromediterranée à Marseille, Atmosud, un organisme de surveillance de la qualité de l’air, expérimente ce radar anti-pollution pour mesurer les niveaux de pollution des véhicules. Ce système enregistre également la vitesse ainsi que l’accélération de la voiture.
Selon Le Parisien, relié à un ordinateur, un laser est projeté directement sur la route. Celui-ci analyse les gaz rejetés par le pot d’échappement des véhicules passant à son niveau. Cela permet alors de connaître le taux d’émissions polluantes. Le résultat s’affiche ensuite sur l’écran positionné sur le bord de la route, à la manière d’un radar pédagogique.
Acceptable, médiocre ou mauvais
Ce détecteur indique ensuite le niveau de pollution du véhicule : acceptable, médiocre ou mauvais. « C’est une opération pédagogique destinée à visualiser en temps réel ce que rejette votre voiture mais aussi un moyen de faire comprendre que notre mode de conduite peut affecter les émissions de notre pot d’échappement […] On peut en effet rejeter jusqu’à quatre fois plus d’oxydes d’azote si on roule de manière sportive plutôt que d’adopter une conduite écoresponsable », explique le directeur d’AtmoSud, Dominique Robin, au Parisien.
Un radar pédagogique anti-pollution testé à #Marseille https://t.co/nGvQTTKRrK pic.twitter.com/gO4urIl59F
— Automobile Propre (@Auto_Propre) November 12, 2019
Recueillir des données
L’objectif d’Atmosud est de recueillir des données. « Chaque plaque d’immatriculation sera enregistrée avec ses émissions, ce qui permettra de savoir dans quelles classes euro elle s’inscrit pour la vignette Crit’air. Cela nous permettra de savoir quel levier activer pour la mise en place d’une zone à faible émission. On s’est, par exemple, rendu compte qu’à Lille, 10 % du parc automobile émet deux fois plus de polluants. Grâce à ces données, nous pourrons prévoir quel impact aurait leur exclusion », précise M. Castel, responsable du service innovation et communication chez Atmosud.
« Le radar indique le niveau de pollution du véhicule en trois mots : acceptable, médiocre ou mauvais. Le mot « bon » n’existe pas. On part donc du principe qu’il faut taper sur l’automobile »
Comme si la pollution pouvait être bonnehttps://t.co/GbvJYL3Cju— KIS (@ant7236) November 12, 2019
« Nouvel outil de répression »
L’association 40 millions d’automobilistes qui n’a pas tardé à réagir, voit dans cet instrument de mesure de la pollution « un nouvel outil de répression ».
« On assiste à la mise en place d’une obsolescence programmée des véhicules. À ce que je sache, il n’y a pas de dates de péremption sur une carte grise. Et, là, on va interdire à certains véhicules de circuler, alors que pour les mêmes il y avait des primes gouvernementales il y a dix ans ? » « Lorsqu’on a acheté nos véhicules, nous a-t-on dit qu’il y aurait une date limite de péremption ?, se rebelle Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, auprès de 20 Minutes.
Paris a déjà réalisé l’expérience en installant un de ces radars l’année dernière. « 180 000 véhicules sont passés dessous et nous avons découvert qu’en condition réelle de circulation, certains modèles polluent cinq à six fois plus que ce que disent les constructeurs. Les villes auraient tout intérêt à déployer ces radars car ils rendent compte de la réalité de la pollution émise par la circulation », indique l’adjoint aux transports Christophe Najdovski au Parisien.
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