Pour demander le placement de son fils handicapé mental de 24 ans, un père est monté sur une grue à Cugnaux (Haute-Garonne), ce mercredi 6 octobre. Cela fait déjà 4 ans que ce père attend une telle décision, en vain.
Ce mercredi 6 octobre, Olivier Gutierrez est monté sur une grue de la commune de Cugnaux, près de Toulouse, à 5 h 45, rapporte France 3 Occitanie. Le but de cette action étant de trouver un placement en urgence pour son fils, porteur d’un syndrome de Prader-Willy, âgé de 24 ans. Car depuis 4 ans, de nombreuses démarches infructueuses ont été entreprises pour placer Axel dans l’établissement Castel Saint-Louis à Ordan-Larroque (Gers).
« Je ne descendrai de la grue que lorsque le placement sera effectif »
La décision de monter sur cette grue a été prise la veille. Désespéré, le père venait de recevoir un courrier dans lequel la Maison des personnes handicapées de la Haute-Garonne (MDHP 31) remettait en cause la demande de placement en urgence d’Axel, pourtant handicapé à plus de 80 %. Selon ses parents, ce blocage serait dû à un « problème administratif ». En attendant, le jeune homme est contraint de passer ses journées dans un centre pour adolescents, avec des petits.
« Jeune adulte handicapé mental de 24 ans, désespéré par ce qu’il pense que la situation est de sa faute. Les parents se trouvant dans une détresse extrême, c’est la seule solution qu’il nous reste. Je ne descendrai de la grue que lorsque le placement sera effectif », a déclaré le père d’Axel Gutierrez sur Facebook.
Il obtient gain de cause après avoir passé 7 heures sur la grue !
Après avoir passé 7 heures sur cette grue, les pompiers l’ayant entre temps sécurisé et lui ayant fourni une couverture de survie, le père de famille est enfin redescendu. Sa demande a été entendue et Axel a obtenu une place dans un centre spécialisé du Gers. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne s’est dit « très heureux » de cette issue favorable, souligne France 3 Occitanie.
Ainsi que le déclare Alain Gabrieli, vice-président en charge des personnes handicapées, plus de 200 familles, tout comme celle d’Axel, seraient sur une liste d’attente. Ce 6 octobre était par ailleurs la journée nationale des aidants, 50 % d’entre eux « se sentent seuls et non accompagnés moralement », a indiqué le Collectif Je t’Aide.
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