Bien que 99 % des commentaires aient été positifs (« C’est fou ! » « C’est dingue ! »), tout le monde sait qu’il y a toujours quelques personnes qui estiment qu’il est de leur devoir dans la vie de gâcher les Subaru des autres – ou, plus exactement leurs parades.
Après l’incident des chèvres de montagne dansant sur le toit du VUS, filmé au début du mois de juillet, plus d’un million d’internautes se sont extasiés en ligne, mais certains ont piqué le photographe au vif : pourquoi n’a-t-il pas empêché les chèvres de danser sur la voiture de quelqu’un d’autre ?
Le photographe a dû remettre les pendules à l’heure.
Les chèvres de montagne ne figuraient pas sur l’itinéraire de Michael Ryno lorsqu’il est parti peu avant 4 heures du matin pour un trajet d’une heure et demie en voiture jusqu’au mont Evans, où il est arrivé une demi-heure avant le lever du soleil. Son objectif était de photographier les pins millénaires avec toutes les couleurs du lever du soleil à travers leurs branches torsadées. M. Ryno, âgé de 62 ans, président de l’association Professional Photographers of Colorado, a capturé cette magie sans le moindre problème.
Les chèvres de montagne sont venues après coup. Mais elles ont apporté quelque chose d’inattendu au photographe : la visibilité et la notoriété.
Conduisant en direction du sommet du mont Evans (4267 mètres), il s’est arrêté et a vu une Subaru portant la plaque d’immatriculation « GLAMP » (glamourous camping) garée sur une aire de stationnement escarpée, non prévue pour le stationnement, sur le côté de la route, d’où semblaient être partis des randonneurs.
« Quand je suis arrivé, il y avait deux chevreaux juste devant la voiture, entre moi et la voiture », a-t-il dit à Epoch Times, estimant qu’ils étaient probablement âgés de quelques mois. Les deux chevreaux étaient accompagnés de deux chèvres adultes, a-t-il ajouté, et ils « se promenaient autour de la voiture, ce qui est assez courant dans cette région. »
Il n’a pas reconnu la voiture et ne connaissait pas son propriétaire, a-t-il expliqué au journal. Lorsqu’il a vu les chèvres monter sur la Subaru, il a saisi son téléphone pour les photographier en train de tester et de jouer sur les surfaces rebondissantes qui ne ressemblent en rien aux rochers impitoyables auxquels elles sont habituées. « Il est évident qu’elles sont habituées à marcher sur des surfaces dures », a dit M. Ryno. « Elles sont habituées à marcher sur des rochers. »
Il y avait un coffre de rangement Yakima noire sur le toit du VUS, et les chèvres de montagne aux sabots agiles semblaient immunisées contre le glissement, car elles sautaient sur sa surface en plastique avec facilité pour faire une « petite danse », a confié le photographe.
« Je me suis dit que j’allais mettre cette vidéo en boucle sur Instagram, sans m’attendre à l’attention qu’elle a suscitée », a-t-il ajouté
Comme d’autres vidéos de chèvres de montagne, celle-ci est devenue virale. Après sa publication, elle a accumulé 2,2 millions de vues, 90.000 likes et plus de 2000 commentaires. M. Ryno, un ancien banquier d’entreprise qui s’est reconverti dans la photographie comme une sorte de travail de rêve à la retraite, est récemment passé sur les chaînes d’information locales et a même été en direct à la télévision pour parler de l’incident de la chèvre ce jour-là.
Mais toute cette attention a également soulevé des critiques.
« Seules quelques personnes, dit-il, se sont demandé pourquoi je ne les avais pas chassées de la voiture. »
Il insiste sur le fait qu’il a ses raisons.
« En règle générale, avec les animaux sauvages, on n’intervient pas et on ne les chasse pas. Qu’il s’agisse d’ours, de chèvres de montagne ou d’autres animaux, on ne cherche pas à contrarier les adultes », explique-t-il. « En règle générale, à moins que quelqu’un ne soit blessé ou quelque chose comme ça, l’idée est de ne pas essayer de perturber ce qu’ils font naturellement. »
M. Ryno dit qu’il a contacté d’autres photographes professionnels de la faune et de la flore et qu’ils lui ont répondu qu’il avait fait « absolument la bonne chose ».
« S’il s’était agi de ma voiture, j’aurais probablement fait la même chose dans ces circonstances, [étant donné qu’il y avait] d’autres chevreaux qui se trouvaient au sol lorsque tout a commencé », a-t-il ajouté.
M. Ryno a même pu entrer en contact avec la propriétaire de la voiture : Mindy Williford, une femme passionnée par les activités de plein air, avec 300 randonnées extrêmes à son actif (« Son camping n’est pas glamour », précise M. Ryno). Quelqu’un a reconnu sa plaque sur la vidéo et l’a informée, par l’intermédiaire d’Instagram, que des images de la danse existaient. Bien qu’elle n’avait vu que les conséquences de l’incident, elle a enregistré une vidéo montrant les empreintes de sabots sur sa voiture et la fébrilité qu’elle et son amie ont ressentie à ce moment, puis l’a affichée sur Instagram.
M. Ryno a enregistré une vidéo des chèvres dansant sur une Subaru du mont Evans. (Avec l’aimable autorisation de Michael Ryno)
Une fois qu’ils sont entrés en contact et qu’elle a reçu un courriel de M. Ryno, elle a enfin pu se faire une idée complète de la situation.
Selon le photographe, il n’y a pas eu de dégâts. Les nombreuses empreintes de sabots ont été facilement lavées par Mme Williford, sans laisser de traces.
Était-elle contrariée ?
« Pas du tout », a partagé M. Ryno. Son commentaire était : « Oh, j’aurais aimé voir ça. »
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