Un « poisson de l’apocalypse », aussi appelé régalec, s’est échoué sur une plage de Grandview Beach en Californie. Une découverte inquiétante, puisque selon d’anciennes légendes, son apparition serait le signe d’une catastrophe naturelle imminente.
Une présence anormale. À son grand étonnement, une promeneuse américaine a retrouvé le 6 novembre dernier sur une plage de Granview Beach en Californie un régalec échoué, aussi appelé poisson-ruban. Deux autres ont été découverts ces derniers mois à La Jolla et à Huntington Beach, rapporte Los Angeles Times.
Le poisson-ruban ne laisse jamais indifférent puisqu’il peut atteindre plus de 7,5 mètres de long. « Ce qui est particulier chez eux, c’est que lorsqu’ils sont fraîchement morts ou sur le point de mourir et que vous regardez leur peau, elle ressemble à un miroir », a expliqué à nos confrères une professeure agrégée de sciences biologiques à Cal State Fullerton. L’animal possède également une nageoire dorsale rouge vif.
Un poisson entouré de mystères
La fréquence exceptionnelle d’échouages de cet être des profondeurs a de quoi poser question. Depuis 1901, seulement 21 régalecs ont été trouvés sur des plages californiennes. La découverte de trois spécimens en trois mois est donc presque invraisemblable. Pour ceux qui se réfèrent aux anciennes légendes et aux signes de la nature, leur apparition n’annonce clairement rien de bien réjouissant.
Dans les anciens récits japonais, l’espèce est décrite comme étant systématiquement observée avant des catastrophes naturelles, comme des tremblements de terre, d’où son surnom de « poisson de l’apocalypse ». Une douzaine de régalecs s’étaient échoués au Japon dans les années précédant le tsunami de 2011, rapporte Ouest-France. Le mot japonais pour ce poisson, ryugu no tsukai, signifie « messager du palais du roi dragon ».
À Taïwan, il a le surnom de « poisson séisme » car le peu de fois où des pêcheurs ont pu croiser leur route, c’était peu après un tremblement de terre dont l’épicentre se situait en mer. L’interprétation populaire est que les poissons remontent vers la surface, dérangés par les secousses.
Il est vraiment inhabituel d’observer des régalecs, car ils vivent à une profondeur comprise entre 100 mètres et 1000 mètres, dans ce que l’on appelle la zone crépusculaire de l’océan. Les chercheurs essaient donc de savoir pourquoi autant de régalecs semblent remonter à la surface en ce moment.
« Cela pourrait être lié aux changements des conditions océaniques et à l’augmentation du nombre de régalecs au large de nos côtes », déclare Ben Frable, directeur de la Scripps Oceanography Marine Vertebrate Collection.
La crainte du « Big One »
Selon Rachel Grant, professeure de biologie animale à l’Université Anglia Ruskin de Cambridge, il est « théoriquement possible » que la mort de ces poissons soit un signal de séismes à venir.
En effet selon la scientifique « lorsqu’un tremblement de terre se produit, il peut y avoir une accumulation de pression dans les roches qui peut conduire à des charges électrostatiques, provoquant la libération d’ions chargés électriquement dans l’eau » avait-elle avancé dans une interview accordée à EuroNews en 2017.
« Cela peut conduire à la formation de peroxyde d’hydrogène, qui est un composé toxique. Les ions chargés peuvent également oxyder la matière organique qui pourrait soit tuer les poissons, soit les forcer à quitter l’océan profond et à remonter à la surface. »
Une information qui n’est pas de nature à rassurer dans la région. Le « Big One », susceptible d’être provoqué par la faille de San Andreas, est une menace de méga-séisme apocalyptique redoutée aux États-Unis depuis de nombreuses années. Selon plusieurs sismologues, il devrait se produire d’ici 2030.
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