Un proche d’Emmanuel Macron se confie : « Jamais je n’aurais imaginé qu’on en serait là 18 mois après la victoire »

23 novembre 2018 21:54 Mis à jour: 23 novembre 2018 21:54

Jeudi dernier, Bernard Mourad, un proche d’Emmanuel Macron, est revenu sur les premiers mois du quinquennat dans les colonnes de Vanity Fair. Celui qui appelle le chef de l’État « mon lapin » n’a pourtant pas hésité à exprimer plusieurs critiques à son endroit.

Nouveau patron de la branche française du géant de la finance Bank of America-Merrill Lynch, Bernard Mourad a rencontré Emmanuel Macron à Paris en 2008 au cours… d’un entretien d’embauche !

À l’époque, il avait reçu le futur président de la République chez Morgan Stanley, près du parc Monceau, mais il lui avait finalement conseillé de tenter sa chance chez Rotschild, une banque capable de le « propulser très haut, très vite ».

Depuis cette première rencontre, le banquier d’affaires de 43 ans diplômé de Sciences Po et de HEC a eu l’occasion de tisser des liens étroits avec Emmanuel Macron.

Il faisait d’ailleurs partie du premier cercle pendant la campagne électorale ayant mené l’ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA) au sommet de l’État, le conseillant et lui présentant plusieurs grands patrons.

Après plusieurs deals réussis chez Morgan Stanley, Bernard Mourad possède en effet un carnet d’adresse bien fourni. Il entretient notamment « une relation privilégiée » avec Patrick Drahi, magnat des télécoms et des médias qui détient plusieurs titres de presse comme Libération ou L’Express, mais aussi la chaîne BFM TV.

Selon Vanity Fair, il serait désormais un des seuls proches qui ose encore parler franchement au président.

Mais aujourd’hui, ce fidèle « ne reconnaît plus son ami », écrit le magazine dans un long article paru le 22 novembre.

« La perception du personnage Macron est en décalage total avec celui que je connais depuis dix ans. Jamais je n’aurais imaginé qu’on en serait là dix-huit mois après la victoire », affirme Bernard Mourad au cours de l’entretien qu’il a accordé à Vanity Fair.

« Le sommet a été atteint avec la gestion calamiteuse de l’affaire Benalla », ajoute le nouveau patron de Bank of America en France.

Effaré par la gestion de ce véritable feuilleton médiatique, le banquier n’hésite pas à envoyer plusieurs SMS à Emmanuel Macron :

« Ils délirent tous en com’. Tu contrôles ces sorties invraisemblables ou ils font seuls ces sorties de route ? »

Pour Bernard Mourad, les turpitudes du chef de l’État seraient à mettre sur le compte « du poids de la fonction, de la technocratie ».

Dans un sondage Ifop réalisé en novembre pour le baromètre mensuel du Journal du dimanche (JDD), Emmanuel Macron ne recueillait que 25 % d’opinions favorables. C’est 4 points de moins qu’au mois d’octobre, mais c’est surtout son total le plus bas depuis son élection.

Emmanuel Macron se rapproche ainsi encore davantage du record d’impopularité détenu par François Hollande qui ne recueillait que 13 % d’opinions favorables au mois de novembre 2014.

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