« Si on n’est plus là, nous journalistes, pour dénoncer les choses, on ne sert plus à grand-chose », déclare le rédacteur du journal.
Le 18 octobre dernier, en hommage au professeur d’histoire Samuel Paty décapité le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, la Nouvelle République avait fait la Une de sa page avec une caricature de Mahomet de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Suite à cette publication, le quotidien de l’agence locale de Châteauroux a reçu des menaces sur les réseaux sociaux. Certains messages mentionnaient « attention aux retours de flamme » ou encore « on vous aura prévenu ».
D’après Europe 1, une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte par le parquet de Châteauroux, confiée à la police judiciaire de Limoges.
« Nous restons prudents, on n’est à l’abri de rien »
Le directeur de la rédaction Christophe Hérigault explique à Europe 1 qu’il a publié cette Une « à la fois en hommage à Samuel Paty, mais aussi comme un cri du cœur pour dire stop. Si on n’est plus là, nous journalistes, pour dénoncer les choses, on ne sert plus à grand-chose. De plus, on est un journal issu de la Résistance », souligne-t-il. « Nous n’avons pas été effrayés, ni dans le choix de publier la Une, ni de l’édito dans le journal : Samuel Paty n’a jamais eu peur lui. Mais nous restons prudents, on n’est à l’abri de rien », confie M. Hérigault.
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