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Un rapport américain met en lumière la coercition exercée par le PCC à l’encontre de Shen Yun

29 juin 2024

Le département d’État des États-Unis a pointé les efforts persistants de Pékin pour censurer Shen Yun Performing Arts, une troupe artistique basée à New York qui parcourt le monde pour présenter la culture chinoise traditionnelle tout en attirant l’attention sur les violations persistantes des droits de l’homme en Chine.

Le rapport annuel du département sur la liberté de religion, publié le 26 juin, fait état des tactiques du Parti communiste chinois (PCC) pour faire pression sur des salles de spectacles dans de nombreux pays afin qu’elles « refusent d’accueillir ou annulent des représentations déjà programmées » de Shen Yun.

« Beaucoup d’artistes pratiquent le Falun Gong », indique le rapport en décrivant Shen Yun, et « en plus des danses traditionnelles chinoises, certaines danses dépeignent la persécution religieuse actuelle des pratiquants de Falun Gong en Chine. »

Le Falun Gong est une pratique spirituelle impliquant à la fois des exercices méditatifs et des enseignements fondés sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance. En 1999, le PCC a décrété que les pratiquants du Falun Gong sont des « ennemis de premier plan » et a lancé une campagne d’arrestation et de torture des pratiquants dans toute la Chine, dans le but d’éradiquer la foi.

Shen Yun, dont la mission est de présenter la « Chine d’avant le communisme », a été la cible du régime depuis sa création en 2006. Au cours de ses tournées mondiales dans plus de vingt pays sur les cinq continents, la compagnie a subi plusieurs incidents de sabotage de ses bus de tournée et a vu des salles se désister à la dernière minute après avoir reçu des lettres de fonctionnaires chinois menaçant les intérêts économiques de leur pays.

La coercition a été relativement efficace en Corée du Sud, un proche allié des États-Unis qui compte également sur la Chine comme principal partenaire commercial.

Le département d’État a cité une enquête d’Epoch Times, révélant que le responsable des relations publiques à l’ambassade de Chine à Séoul avait indiqué que « l’ambassade de Chine a informé la partie coréenne de la position de la Chine vis-à-vis de Shen Yun. »

Les responsables américains se sont montrés préoccupés par ces campagnes d’intimidation à plusieurs reprises depuis leur révélation.

Avant le sommet États-Unis-Chine, qui a eu lieu à San Francisco en novembre 2023, un haut fonctionnaire de l’administration Biden a qualifié la « coercition économique » du PCC de « très préjudiciable ».

« Je pense que c’est une caractéristique préoccupante de la diplomatie chinoise », a-t-il déclaré à NTD, un média partenaire d’Epoch Times.

« Il est essentiel que les pays collaborent pour renforcer leur résilience conjointement », mais aussi pour envoyer un message collectif selon lequel les actions du PCC « sont contraires au bon fonctionnement d’un système mondial de type capitaliste ».

Le rapport sur la liberté religieuse a été publié juste un jour après l’adoption par la Chambre des représentants de la loi sur la protection du Falun Gong, qui vise à punir les auteurs de crimes de prélèvement forcé d’organes contre les pratiquants du Falun Gong sous le régime communiste chinois.

 

Zhang Yuhua, pratiquante du Falun Gong, s’exprime après avoir rencontré des représentants du département d’État lors du lancement du rapport sur la liberté religieuse à Washington, le 26 juin 2024. (Alex Martin/NTD)

La pratiquante de Falun Gong Zhang Yuhua, ancienne doyenne du département de langue russe d’une grande université chinoise, a assisté au lancement du rapport. Elle a passé sept ans et demi dans les prisons chinoises et a été victime de harcèlement policier répété en raison de sa foi jusqu’à ce qu’elle fuie le pays communiste. Les gardiens de prison l’ont obligée à rester debout pendant des jours et des semaines, la privant de sommeil, jusqu’à ce que ses jambes — et ensuite le reste de son corps — s’engorgent et qu’elle ait du mal à respirer.

Rashad Hussain, ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale, a décrit Mme Zhang comme une « dirigeante courageuse » lors de l’annonce de la publication du rapport.

Le mari de Mme Zhang se trouve toujours en Chine et est surveillé de près par la police chinoise ; il a été condamné à des peines de prison totalisant plus de dix ans depuis le début de la campagne de persécution menée par le PCC contre cette pratique spirituelle.

 

Rashad Hussain (à g.), ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale, et Zhang Yuhua, pratiquante de Falun Gong, lors du lancement du rapport sur la liberté religieuse du département État des États-Unis à Washington, le 26 juin 2024. (Avec l’autorisation de Zhang Yuhua)

Mme Zhang a exprimé sa reconnaissance pour l’adoption du projet de loi et pour le soutien des fonctionnaires.

Pour les Chinois, de tels efforts sont « comme une lumière », a-t-elle déclaré à NTD. « Le PCC dit qu’il ne se préoccupe pas de l’action du gouvernement américain. Mais en fait, ils ont peur. »

Le représentant Scott Perry (Parti républicain), principal auteur du projet de loi bipartisan, a confié qu’il espérait que ceux qui sont encore confrontés à la persécution en Chine s’accrocheraient à l’espoir.

« L’espoir doit être vivant », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas assez rapide, mais cela se fait au fil du temps. »