La qualité d’accueil est « très disparate » dans les crèches, un secteur où se côtoient le meilleur comme le pire, s’alarme l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié mardi, qui appelle à de profondes réformes pour mieux prévenir les maltraitances aux enfants.
Au côté de crèches « de grande qualité, portées par une réflexion pédagogique approfondie », on trouve aussi « des établissements de qualité très dégradée », ce qui peut entraîner « des carences dans la sécurisation affective et dans l’éveil » des tout-petits, soulignent les auteurs de ce rapport commandé par le gouvernement après un drame survenu dans une crèche à Lyon en juin dernier.
Communiqué ?️| Publication du rapport relatif à la qualité de l’accueil et à la prévention de la maltraitance dans les crèches ⤵️
— Ministère des Solidarités (@Solidarite_gouv) April 11, 2023
Les inspecteurs se sont rendus dans 36 établissements publics et privés à travers la France, et ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu 5275 directeurs, 12.545 salariés de crèches et 27.671 parents.
« Agir rapidement »
Beaucoup des adultes interrogés ont ainsi décrit des situations s’apparentant à de la maltraitance, soulignent les auteurs, évoquant des enfants oubliés sur les toilettes, privés de sieste faute de lits en nombre suffisant, ou au contraire laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment.
D’autres témoignages font état d’enfants à qui on ne donne pas à boire « comme ça, on change moins les couches », que l’on laisse trop longtemps dans leur couche souillée, que l’on humilie ou insulte (« tu chouines pour rien », « tu sens mauvais »…), que l’on force à manger, ou même que l’on maltraite physiquement en leur tirant les cheveux ou en les attachant à un radiateur.
Après 8 mois de travaux, le rapport de l’IGAS permet à la fois de dresser un état des lieux de la sécurité & de la bientraitance des enfants accueillis, mais aussi d’apporter des propositions concrètes afin d’assurer une amélioration de la qualité d’accueil des enfants.
(2/3) ?
— Jean-Christophe COMBE (@JCCOMBE) April 11, 2023
Face à ces constats, « l’ensemble des recommandations » de ce document seront prises en compte, a assuré mardi dans un communiqué le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, qui souhaite « agir rapidement ».
Le ministre devrait annoncer des mesures dans le courant du printemps, dans le cadre du « service public de la petite enfance » promis par le président Macron : ce chantier a une dimension quantitative, avec la création nécessaire de davantage de places, mais aussi une dimension qualitative, a souligné l’entourage de M. Combe.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.