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Un réfugié « persécuté pour homosexualité » au Congo agresse sexuellement trois jeunes femmes et les accuse de racisme

juin 28, 2019 15:12, Last Updated: juillet 12, 2019 14:26
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Accusé d’exhibition et d’agression sexuelle, un réfugié congolais a comparu devant le tribunal de Mamoudzou, préfecture du département français d’outre-mer de Mayotte.

C’est Le Journal de Mayotte qui a rapporté les faits le jeudi 27 juin. « Persécuté pour homosexualité à Kinshasa », un réfugié congolais a trouvé asile dans cet archipel de l’océan indien qui fait partie des départements français d’outre-mer.

C’est pourtant pour des faits d’agression sexuelle et d’exhibition envers plusieurs Mahoraises que le prévenu était cité à comparaitre devant le tribunal de Mamoudzou. Trois jeunes femmes résidant dans la préfecture du département accusent en effet le réfugié congolais d’avoir exhibé son sexe devant elles en pleine rue.

« Il m’a proposé de porter mes courses, mais j’ai refusé car j’étais presque chez moi », a expliqué la première pendant l’audience. Le jeune homme aurait alors mis sa main dans son short pour se masturber, avant de sortir son sexe et de tenter de contraindre la victime à le toucher en bloquant l’accès à la porte d’entrée de son logement.

« Ces faits-là ont transformé mon quotidien. Jusque là je vivais tranquillement, la vie que je menais me convenait parfaitement. Je me suis sentie nue devant lui, je ne sais pas ce qui serait arrivé s’il avait insisté, je n’ai pas envie de continuer à vivre avec cette peur, j’aimerais retrouver un peu de dignité », sanglote-t-elle.

« Les agressions sexuelles n’ont pas de frontière »

Une enquête de voisinage permettra aux enquêteurs de découvrir deux autres jeunes femmes ayant subi le même traitement de la part du prévenu au début de l’année. « Agiter son sexe était sa manière de saluer », a affirmé l’une d’entre elles, absente pendant le procès.

Peu disert, le prévenu nie les faits qui lui sont reprochés et assure que les accusations portées à son endroit s’expliquent par le fait que « les Mahorais n’aiment pas les Africains ». Un système de défense qui n’a toutefois pas eu l’air de convaincre Laurent Sabatier, président du tribunal de Mamoudzou.

« Si c’était anti-africain, il y aurait les neuf Africains qui vivent avec vous à la barre, or il n’y a que vous. Vous utilisez votre statut pour accuser la victime de racisme », s’agace M. Sabatier. « Les agressions sexuelles n’ont pas de frontière », ajoute-t-il.

Revenant brièvement sur le parcours chaotique de l’accusé qui aurait été « persécuté pour homosexualité » à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, avant d’être la proie d’un réseau de prostitution en Tanzanie où il aurait subi des viols à répétition pendant plusieurs mois, le président Sabatier observera que ces tribulations peuvent être à l’origine des « problèmes psychiques » rencontrée par le prévenu.

« Ce n’est pas parce que l’on a souffert que l’on doit faire souffrir les autres », tempère néanmoins le président avant de souligner que les expertises psychiatriques réalisées n’ont révélé aucune altération du discernement chez l’accusé.

Laurent Sabatier décidera finalement de suivre les réquisitions du procureur de la république et condamnera le réfugié congolais à une peine de six mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve et injonction de soins.

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